Moins de 19 ans

Équipe de France des moins de 19 ans - France-Italie 3-2

Lundi 02 août 2004 à 15h45

Hyvinkää (Hyvinkään Urheilupuisto)

Euro 2004 U19

Phase finale - Troisième journée

France - Italie : 3-2 (0-1)

Spectateurs : 350

Temps frais - Pelouse en bon état

Arbitre : Paula Thörn (Suède) assisté de Blazenka Logarusic (Croatie) et Saija Raatikainen (Finlande). 4e arbitre : Tanja Schett (Autriche)

Buts France : Élise Bussaglia 84', Émilie L'Huillier 90', 95'

Buts Italie : Penelope Riboldi 36', 70'

Avertissements : Nathalie Jarosz 70', Élise Bussaglia 87' pour France

France : 16-Sarah Bouhaddi, 15-Gwenaëlle Pelé, 7-Laure Lepailleur, 4-Émilie L'Huillier, 3-Laure Boulleau (11-Alexandra Guiné 81'), 5-Jessica Houara d'Hommeaux, 17-Élise Bussaglia, 18-Louisa Necib-Cadamuro, 10-Gaëtane Thiney, 14-Julie Peruzzetto (6-Nathalie Jarosz 67'), 9-Lilas Traïkia © (12-Élodie Thomis 46'), Entr.: Bruno Bini

Non utilisées : 1-Aurore Pegaz, 2-Sabrina Delannoy, 8-Anne-Laure Perrot, 13-Nonna Debonne

Italie : 1-Chiara Marchitelli, 2-Valeria Magrini, 15-Alia Guagni, 5-Raffaella Manieri, 3-Fabiana Costi, 14-Silvia Casali, 4-Diana Bellucci, 6-Anna Bincoletto (8-Marta Carissimi 59'), 11-Penelope Riboldi (13-Cristina Miani 78', 18-Arianna Marchesi 85'), 17-Evelyn Vicchiarello, 10-Serena Coppolino, Entr.: Elisabetta Bagnavoli

Non utilisées : 12-Paola Bianchi, 7-Veronika Brutti, 16-Serena Patu

0-1 (36') : Riboldi

0-2 (70') : Riboldi

1-2 (84') : Bussaglia

2-2 (90') : L'Huillier

3-2 (95') : L'Huillier

La France est éliminée

Résumé

- - - Les Bleuettes éliminées malgré la victoire - - -

Les Françaises devaient impérativement s'imposer pour poursuivre leur aventure. Grâce à deux buts dans les derniers instants du match, elles ont accompli leur mission mais la Russie a créé la sensation en battant la Norvège (3-0), éliminant du même coup la France pour un but !

Éprouvant des carences offensives depuis le début du tournoi, Bruno Bini avait décidé de titulariser Peruzzetto reléguant Thomis sur le banc de touche. Avec une victoire impérative pour continuer l'aventure, la France n'avait pas le temps de tergiverser.

L'Huillier venait porter le surnombre au milieu de terrain et Necib trouvait la barre italienne à la 9e minute. Sur un corner de cette même joueuse, L'Huillier pivotait pour tirer mais sa frappe passait au dessus (19'). La France dominait encore les débats mais de manière infructueuse. Bouhaddi devait cependant effectuer un arrêt décisif sur un ballon de Vicchiarello. Mais les Bleuettes encaissaient de nouveau un but sur une erreur défensive. Lepailleur se faisait chiper le ballon par Vicchiarello qui servait parfaitement Riboldi qui n'en demandait pas tant (0-1, 36').

Avec le même scénario que lors des deux premières rencontres, Bini décidait de sortir la capitaine Traïkia au profit de Thomis, le capitanat étant passé à Bussaglia (9 sélections A). Mais malgré cela c'était l'Italie qui était la première à être menaçante à la reprise par Vicchiarello. Bussaglia envoyait quelques minutes plus tard un ballon sur la barre alors que la gardienne Marchitelli était ensuite sollicitée par Jarosz.

Boulleau était la troisième joueuse a touché du bois avant que l'Italie ne porte son avance à deux buts. Riboldi jouait un une-deux avec Coppolino avant de glisser le ballon sous Bouhaddi (0-2, 74'). Avec deux buts de retard, la messe était dite. C'était sans compter sur la volonté farouche des Françaises qui ne souhaitaient laisser partir leur entraîneur avec une défaite.

La première à montrer l'exemple était l'expérimentée Bussaglia d'une frappe enroulée à l'entrée de la surface (1-2, 84'). C'est alors que les choses allaient s'accélérer. Les Italiennes avaient des crampes et étaient physiquement cuites. Les Bleuettes venaient alors presser dans le camp italien et l'arbitre annonçait quatre minutes supplémentaires. L'Huillier, élue par la suite joueuse du match, montait deux fois créer le surnombre, deux fois qui allaient se transformer en but. Une première fois en reprenant un débordement de Thomis (2-2, 90') et une seconde en se retrouvant seule face à la gardienne (3-2, 90+4'). La joie des Françaises sur le but allait contraster quelques instants plus tard avec la déception de cette cruelle élimination.

Cette victoire arrachée dans les arrêts de jeu était en effet suivi dans le même temps d'une large victoire russe sur la Norvège (3-0). Un but de trop pour la Russie qui met les Tricolores hors jeu.

Bruno Bini (sélectionneur français) : "C'est très dur de perdre comme ça, surtout pour les filles qui ont tout donné. Pour des adultes, c'est beaucoup plus simple d'accepter. Ce que je dis ne peut pas les consoler. Cependant je suis très fier d'être l'entraîneur de cette équipe. Être éliminé parce que la Russie a marqué un but de plus que nous est désespérant. Nous avons bien joué avec la possession du ballon pendant 80 % du temps et nous avons touché le poteau et la barre à trois reprises; Les Italiennes ont joué défensivement, marquant seulement le premier but après une erreur de notre défense. Nous savions que si nous marquions un but elles auraient paniqué et c'est ce qui s'est passé. Nous avons eu des problèmes offensifs lors de ce tournoi, si nous avions marqué en premier, cela aurait pu être différent. Le beau jeu n'est pas celui qui a triomphé aujourd'hui (...) Il n'y a que la fin qui est triste. Je m'en vais comme je suis arrivé, par la petite porte".

Elisabetta Bagnavoli (sélectionneuse italienne) : "Nous avons joué face à une bonne équipe qui a eu la majorité de la possession du ballon alors nous avons essayé de défendre et de jouer en contre-attaque. Je pense qu'un match nul aurait été un résultat logique à la fin, bien que je sois très fâchée que nous ayons perdu une avance de deux buts en sept minutes ce qui n'est pas acceptable à mon avis. Sur la majeure partie du match, je suis satisfaite que les joueuses aient eu le contrôle du résultat jusqu'à la fin où je ne pouvais pas demander d'avantage de leur part. Nous avons alors pris peur et jouer à l'envers. Je ne sais pas si c'est du fait que nous avions perdu à la dernière minute où si la manière dont nous nous sommes qualifiés, mais d'un point de vue sportif, c'est très dur pour la France".