Équipe de France des moins de 19 ans - Espagne-France 0-1

Face à une formation espagnole qu'il n'est jamais évident de faire déjouer, l'équipe de France a dû persévérer pour trouver la faille. La délivrance est venue de la capitaine Amandine Henry. Les Bleuettes se sont créées bon nombre d'occasions dans cette rencontre et dès les premières minutes sur un débordement à droite de Le Sommer, Henry reprend le centre mais la gardienne arrêt le ballon. Les occasions suivantes sont pour Le Sommer sur un centre de Lozé (16e), ou encore sur un débordement d'Henry repris par Le Sommer mais sauvé sur la ligne par Melanie Serrano, une défenseuse ibérique (17e). Henry omniprésente continue ainsi avec les Tricolores à inquitéer la gardienne Andere qui se met en évidence ! Le Sommer a une nouvelle opportunité à la 25e minute sur un centre de Lozé. Sur le front de l'attaque espagnole, Maria Paz avait une chance de s'infiltrer dans la surface mais Jean s'interposait.

La seconde période restait conforme à la première avec des centres dangereux de Henry, Le Sommer et Cordier. A l'heure de jeu, Stéphane Pilard apportait du sang neuf avec les entrées de Butel et Amaury. Butel se mettait rapidement en évidence avec Mazaloubeaud mais le tir était stoppé par Andere. Le troisième changement ne tardait mais cette fois-ci sur une entorse de Livia Jean (65e). La méfiance était de mise au sein de la défense tricolore remaniée surtout face aux attaquantes Raquel et Maria Paz. Sur un corner espagnol, Benameur déviait d'ailleurs le ballon qui allait sous la barre. Mais c'est avec l'appui de l'arrière garde que les Bleuettes allaient trouver l'ouverture du score. Agard débordait sur le côté droit, décalait sur Cordier à l'entrée de la surface qui remettait sur Henry pleine axe. Son tir de 20 m ne laissait aucune chance à Andere (1-0, 82'). Un but qui allait suffire au bonheur tricolore à l'issue des sept minutes de temps additionnel dû à une nouvelle blessure du côté espagnol cette fois après un choc entre Le Sommer et Maria Paz.

REACTIONS

Stéphane Pilard (sélectionneur français) : Nous sommes très satisfaits parce que nous avons gagné notre premier match et cela est toujours important si vous vous allez plus loin. La victoire est toujours plus importante que la manière - le style vient après - et nous sommes contents car cela a été un match difficile face à l'Espagne. Je pense que nous avons eu plus le ballon que les Espagnoles qui ont bien défendu. Nous avons fait trois changements en seconde période parce que nous voulions donner un rythme plus élevé. Nous avons un peu usé de longs ballons en première période et nous avons introduit plus de passes dans notre jeu, ainsi que les joueuses que nous avons apporté étaient toutes de rapides ailières. Nous avons joué vite et les joueuses techniques sont descendues sur les côtés et nous avons essayé de les utiliser. En fait, nous avons joué avec deux ailières de part et d'autre en position basse et deux autres à la limite du hors-jeu.

Ignacio Quereda (sélectionneur espagnol) : Nous n'avons pas été aussi performantes que ce que nous pouvions faire. Nous n'étions pas concentré parce que l'équipe était nerveuse. Par conséquent, la France nous était supérieure. Nous sommes revenus dans le match en seconde période et physiquement mes joueuses ne pouvaient pas donner plus. La France a joué le même jeu que nous - sur les ailes - seulement nous n'avons pas réussi à mettre en place notre jeu. C'est la grande différence : elles ont joué sur les ailes et ont été meilleures. Je préfère parler d'une équipe que des individualités et je n'ai aucun reproche à faire sur l'attitude ou les efforts des joueuses. Maintenant notre travail est de s'améliorer dans les matches contre la Pologne et l'Angleterre. Nous devons prendre le dessus sur notre nervosité qui nous a tenu derrière contre la France. Il y a un groupe jeune avec des joueuses nées en 1990 et souvent en 1991. Elles ont encore à apprendre. Nous devons les motiver pour atteindre les demi-finales. Elles seront plus confiantes dans la deuxième phase et j'espère que nous pourrons y participer.