Équipe de France A - France-Jamaïque 0-0

Les Bleues en échec face à la Jamaïque

Malgré une bonne deuxième période, la France n'a pas réussi à s'imposer face à une Jamaïque solide (0-0). Kadidiatou Diani a trouvé la barre et le poteau sur la même action en fin de match.

Pour son entrée en lice dans la compétition, la France était positionnée en 4-4-2 comme annoncé pour corriger les faiblesses vues contre l'Australie, avec Clara Mateo et Amel Majri titulaires sur les côtés au milieu. Estelle Cascarino accompagnait Wendie Renard en charnière centrale, Maëlle Lakrar était reconduite au poste de latérale droite et c'est logiquement le duo Kadidiatou Diani/Eugénie Le Sommer qui débutait en pointe.

Le ton d'une première période décevante de la part des Bleues était donné dès les premières minutes du match, avec des imprécisions, des joueuses évoluant dans les mêmes zones, une animation peu inspirée malgré un bon début de rencontre de Clara Mateo, la première joueuse avertie de la rencontre après avoir tenté de stopper Bunny Shaw. Les Tricolores faisaient planer un certain danger sur plusieurs coups francs (10', 28'), mais subissaient face à l'agressivité des Reaggae Girlz emmenées par une Shaw toujours très physique.

Les Bleues en échec

Les Bleues étaient cependant mieux en fin de première période et se procurait plusieurs opportunités : Mateo décalait Diani qui frappait au premier poteau, Rebecca Spencer repoussait en corner (36'), sur lequel la gardienne jamaïcaine remportait son duel avec Wendie Renard. Sur un coup franc aux trente mètres, Shaw envoyait une frappe puissante qui passait très près du but de Pauline Peyraud-Magnin (qui avait bien suivi) (41'), puis les dernières minutes étaient en faveur de l'équipe de France. Mateo laissait passer le ballon pour Lakrar qui lui remettait, trop devant (45+1'), puis Diani, après un bon contrôle, tentait une demi-volée déviée par Chantelle Swaby qui terminait sa course juste à côté du poteau de Spencer (45+5'). Pas de but à la pause, après un premier acte globalement décevant et un manque de réponse physique, les Bleues avaient bien terminé le premier acte. Tout restait à faire cependant.

L'équipe de France revenait sur le terrain avec un état d'esprit plus volontaire, sur la lancée de la fin du premier acte. Si elle restait maladroite globalement, elle allait dominer de plus en plus au fil des minutes et se créer de belles opportunités. Le Sommer faisait la différence couloir droit et centrait pour Diani au deuxième poteau, à côté du cadre (54'). Sandie Toletti enchaînait un bon contrôle avec une frappe ratée à l'entrée de la surface (58'), Kenza Dali cherchait Diani qui ratait encore le cadre de la tête (66').

La France mène le jeu, la Jamaïque subit

La pression (et la pluie) française s'intensifiait face à une équipe qui fatiguait au fur et à mesure mais parvenait à rester disciplinée et à garder les Bleues en échec. À l'entrée du dernier quart d'heure, Diani parvenait à trouver Le Sommer dans la surface, sa frappe en angle fermé était captée au premier poteau par Spencer (76'). Malgré une grosse présence dans la moitié jamaïcaine et plusieurs corners, l'équipe de France n'y arrivait pas, comme cette tête de Lakrar qui passait au-dessus (88') ou celle de Diani sur un centre de Vicky Becho, qui touchait la barre transversale, puis le poteau de Spencer (90').

Dans le temps additionnel, marquée par l'expulsion de Shaw (90+2'), la France faisait le siège du but de Spencer, qui s'imposait sur les tentatives tricolores (90+5', 90+6'). Le score en restait là. Grosse déception pour l'équipe de France qui voulait bien lancer sa Coupe du monde et aura été tenue en échec par une équipe de Jamaïque bien organisée et qui est récompensée de sa bonne performance avec son premier point en Coupe du monde. Elle jouera un match important face au Panama lors de la deuxième journée pour continuer à croire à la qualification, sans Bunny Shaw. Prochain rendez-vous pour la France, le Brésil dans un rendez-vous décisif qu'il ne faudra pas rater. La deuxième période a été plus intéressante après un premier acte particulièrement brouillon et des Bleues en difficulté dans les duels, mais le réalisme n'aura pas été au rendez-vous.