Cette rencontre internationale U23 était l'une des dernières opportunités pour les joueuses convoquées d'essayer de briller pour encore espérer rejoindre le groupe des A pour la prochaine Coupe du Monde.

La France prenait l’initiative d’entrée dans le match avec une frappe de Feller détournée en corner par De Jong (2e). Tout au long du match, la sélection française réussira à imposer son emprise sur le jeu, soit par un pressing haut, soit par une récupération des ballons au milieu de terrain et en zone défensive et ne laissa que des miettes à l’attaque batave aura été réduite à quelques contres au cours du match. L’un des rares contres était l’œuvre de l’ancienne montpelliéraine Weerden qui servait van Deursen et dont la frappe était contrée par la défense française (3e). A la 11e minute, un excellent mouvement venu de l’aile gauche avec Traoré trouvait Becho en appui qui remisait sur Dufour qui plaçait une frappe puissante bien arrêtée par de Jong. La France continuait à appuyer ses attaques et Feller s’essayait d’une frappe à l’entrée de la surface mais le ballon passait au dessus de la barre transversale (14e). Dufour frappait un coup-franc direct aux 20 mètres que De Jong arrêtait (17e). Le match était à sens unique et les partenaires de Kouache extrêmement solides dans les duels qui mettaient à mal les Hollandaises. Ce gros impact physique se répètait tout au long du match et c’est certainement l’un des gros point positifs de ce match de voir une équipe prête au combat au niveau international. La France continuait de presser avec un centre de Belloumou et une tête de Feller pas assez puissante pour surprendre de Jong (26e). Dufour tentait à nouveau sa chance sur coup franc de 30m mais sans réussite (29e).

Il fallait attendre la demi-heure de jeu pour voir le premier tir cadré des Pays-Bas, œuvre de Risjbergen, une joueuse qui s’était mise en valeur sur son aile droite lors de la Coupe du Monde U20 au Costa Rica l’été dernier (30e). La France pêchait un peu par la qualité de ses centres lors de cette première mi-temps avec par exemple Becho qui s’était créée de l’espace sur l’aile droite mais dont le centre ne trouvait personne dans l’axe (34e). La France enchainait avec Feller lancée dans un petit espace dans la défense hollandaise, elle se trouvait en duel face à De Jong mais frappait à côté du but (35e). Du côté des Bataves, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Un joli but de Smits refusé pour un hors-jeu préalable et c’était tout pour leur première mi-temps (38e). C'était finalement sans surprise que la France était récompensée de ses efforts par l’ouverture du score avant la pause. Une succession de passes dans la surface de réparation conclue par Belloumou envoyait un missile qui frappait le montant gauche et finissait dans la lucarne de De Jong (0-1, 40'). La France rentrait donc aux vestiaires forte d’un avantage d’un but tout à fait mérité.

La deuxième mi-temps repartait sur les mêmes bases avec une frappe en pivot de Becho arrêtée par De Jong (49e). Sur un corner, la France était proche d’inscrire un second but. Dufour frappait en direction de Feller qui remisait sur Mouchon, dont la frappe puissante partait vers le but avant d’être contrée par Mpomé qui était montée comme sur tous les coups de pieds arrêtés (56e). Dufour avait une autre occasion avec un coup-franc dans l’axe à 30 mètres qui passait à côté du but (66e). La France gardait son emprise sur le match, et les Pays-Bas se créaient leur première situation dangereuse de la deuxième mi-temps suite à une frappe du gauche de Rijsbergen qui passait au dessus du but de Sieber (76e). On retrouvait ces deux joueuses en duel, après une passe en profondeur pour l’ailière hollandaise, mais la gardienne française avait bien anticipé et arrivait la première pour dégager le ballon en touche (78e). Folquet aurait pu doubler la mise en fin de match sur un contre mais sa frappe en demi-volée était dévissée et partait en sortie de but (86e). Suite aux nombreux contacts et arrêts de jeu sur blessures, l’arbitre accordait huit minutes de temps additionnel au cours duquel une frappe cadrée de Nijstad était arrêtée par Sieber (90+3e) et la dernière action du match était française avec Becho qui partait en contre, frappait en force mais De Jong avait le dernier mot (90+7e).

Au final, le bilan est très positif pour l’équipe de France U23 de Grégoire Sorin qui a affiché une très grosse solidité défensive avec très peu d’occasion de but concédées. Une bonne utilisation du ballon et des espaces pour créer de multiples occasions de buts pendant tout le match. La France a joué juste dans la conservation du ballon et s’est montrée intraitable dans les duels et sur les seconds ballons.

A Almere,
Sylvain Jamet

Grégoire Sorin
« Ce score de 1-0 ne reflète pas le vrai bon match que l'équipe a livré. Au vu de nos occasions, notamment en fin de première mi-temps et en début de deuxième, que nous avons mal négociées, on aurait pu se mettre à l'abri beaucoup plus tôt. On a montré une bonne maîtrise du jeu sur la première mi-temps, avec beaucoup de possession de balle. La seconde, avec pas mal de changements, a été un peu moins fluide. On finit le match à dix après une blessure, mais les filles se sont accrochées, ont montré une grosse solidarité et un très bon état d'esprit. C'est très positif dans l'ensemble et cela permet de bien finir la saison en faisant pencher la balance des résultats du bon côté. On est toujours dans l'optique de travailler pour l'équipe A, en donnant du temps de jeu à une majorité de joueuses face à des nations relativement fortes. Depuis trois ans, seize filles sont passées au-dessus. On en a vu vingt-six cette saison. Il y a peut-être encore des places à prendre pour la Coupe du monde puis pour les JO en 2024. »