Le sélectionneur Pierre-Étienne Demillier avait reconduit une large partie de l'effectif qui avait défié la Finlande en novembre dernier (1-1, 1-2) et adoptait le même système de rotation des joueuses par quatuor. Le premier qui entamait la rencontre était composé de Gaëlle Bisson, Alexandra Atamaniuk en capitaine et meneuse, Fatoumata Baldé pour sa première sur l'aile droite, Léna Jouan son alter ego à gauche et Ilona Commaret devant.
Baldé ne tardait pas à s'illustrer avec un coup franc direct excentré à droite qu'elle envoyait sur la barre alors que seulement 39 secondes de jeu s'étaient écoulées. Bien rentrées dans la partie, les Tricolores confirmaient avec une remontée de Atamaniuk dans l'axe pour servir Commaret à droite qui croisait ensuite trop sa frappe (3e). La Slovénie subissait et patientait jusqu'à la 5e minute pour avoir une première occasion en contre. Soullard, nouvelle venue également, s'illustrait moins d'une minute après son entrée pour la première frappe cadrée (6e). La France n'arrivait toujours pas concrétiser son avantage affiché dans le jeu et la possession, Commaret échouant sur la gardienne (9e). La gardienne française jusqu'alors spectatrice s'illustrait une frappe de Jesenovec sortie en corner (10e). Elle sera à nouveau sollicitée sur les tentatives lointaines de Novak (11e, 12e, 13e).
DEUX BUTS POUR AVANT, DEUX CONTRE APRÈS LA PAUSE
La réaction slovène ne se faisait pas attendre au retour des vestiaires. Sept secondes de jeu, une combinaison et un centre pour la finition de Ložar (1-2, 20'07"). Une entame pas idéale d'autant que sur un coup franc lointain dans l'axe de Novak légèrement dévié, Bisson était surprise (2-2, 23'14"). L'avantage s'était envolé. Wioland, Billon et Gosseye répondaient pour inquiéter la gardienne adverse (25e, 26e, 28e). Baldé et Commaret étaient aussi dangereuses coup sur coup (29e), mais les deux meilleures opportunités restaient alors au crédit de Pellegry en face-à-face (32e) puis Gosseye qui concluait une action personnelle par une frappe sur le poteau (33e)
Finalement, les deux équipes se séparaient sur un score de parité et se retrouveront dès ce mercredi pour une seconde manche.
"Il y a des regrets sur la physionomie du match. Sur la première mi-temps, on a énormément d'opportunités. On arrive à 2-0 à la mi-temps. Je pense que l'on peut arriver avec au moins deux buts supplémentaires. Mais après en deuxième mi-temps, la Slovénie nous a proposé autre chose, elle a été plus dangereuse et surtout, elle marque tout de suite au bout de quelques secondes. Après elles mettent un deuxième but sur un coup de pied arrêté. Du coup, le match nul est un petit peu frustrant.
Il y a plein d'enseignements sur ce match. A la mi-temps, on les briefe sur le fait que l'on a concédé 4 occasions en première mi-temps et que le match est tout sauf terminé. On leur dit qu'il faut se remettre dedans tout de suite, on prend un but. Cela n'a pas été suffisant ! C'est l'expérience. En fin de match, on subit le powerplay pendant 4 minutes 30, les filles ont frais preuve d'expérience, de maturité. On le défend plutôt correctement, concède peu d'occasions. C'est plutôt positif. On peut capitaliser là-dessus pour la suite.
En face, c'était un peu festif avec six joueuses d'ici, de Celje, la capitaine qui jouait son dernier match. Il y avait une grosse envie de bien faire. Quand tu reçois une grosse nation comme la France, il y avait deux matchs internationaux, tu les reçois à la maison, tu as vraiment envie de les battre. Mais cela n'est pas passé comme ils le souhaitaient et la tension s'explique peut-être par ça.
Les nouvelles ont su s'acclimater assez vite. Elles ont eu un bon accueil des 'anciennes'. C'est un gros homogène, il n'y a pas d'écart. On a voulu aussi jouer avec trois 4 où elles ont à peu près toutes le même temps de jeu. C'est une volonté dans la formation. On n'était pas là pour gagner outre-mesure. On est là pour bosser, gagner en expérience pour la suite. Il faut que tout le monde est un temps de jeu à peu près équivalent.
Il y a un compte à rebours qui commence depuis la fin du match. Les filles sont avec bain froid, repas, massage et soins, puis le staff on va se mettre sur la vidéo, les enseignements positifs et négatifs et dès demain matin, il y a vidéo avec les joueuses, une séance d'entraînements sur les coups de pied arrêtés et très vite on sera au match à 17h00. C'est un rythme que l'on ne rencontre pas au foot, au futsal, c'est la particularité, on enchaîne."
"Forcément déçues mais après on relativise car on a réussi à imposer notre jeu face à cette grosse équipe du top européen. On impose notre jeu, on gagne 2-0 à la mi-temps. On n'a plus qu'à conclure en deuxième, gérer les troupes. Mais c'est le début, ce n'est que le deuxième match malgré tout. On a tout à faire, c'est prometteur pour la suite mais on a réussi à imposer notre jeu et c'est le principal.
Ca laisse des regrets. C'est à nous de travailler dans les têtes, de coordonner nos idées, de travailler ensemble, le staff et les joueuses. Quand on revient de la mi-temps, on se dit que l'on a fait une bonne avancée dans le match, mais on était encore là pour en mettre encore et encore. Malgré tout, on voit que l'on a encore beaucoup à travailler.
Il y avait beaucoup de fautes en deuxième. Je pense que c'est très prometteur pour la suite. Pour un début, c'est déjà très bien face à une grande nation comme ça, ce n'est que du bonheur.
On n'avait pas encore vécu la situation du powerplay. Il y a eu un petit temps d'adaptation mais on l'a bien géré malgré tout. On a même eu des contres à la fin. On ne pensait pas y arriver à ce point-là. On était en réussite.
Il y a une grosse marge de progression par rapport au premier match. C'est normal, on a tout bossé en club et en sélection. Cela fait plaisir à voir. On a eu trois matchs, on se dit que l'on a bossé pour être là et cela nous fait plaisir malgré tout, même si c'est un nul."