Équipe de France A - Nouvelle-Zélande-France 1-2

La France qualifiée en quart et première du groupe

Les Bleues remportent leur match contre la Nouvelle-Zélande 2-1 grâce à un doublé de Marie-Antoinette Katoto, et terminent en tête du groupe grâce à la victoire du Canada contre la Colombie. La France affrontera le Brésil en quart de finale.

Pour ce dernier match d'un groupe où les quatre équipes pouvaient encore espérer la qualification pour les quarts de finale -la France était deuxième-, Hervé Renard effectuait plusieurs changements : si Pauline Peyraud-Magnin pouvait tenir sa place, ce n'était pas le cas de Wendie Renard, réserviste. Amandine Henry était titulaire devant la défense et capitaine. Sandy Baltimore, titularisée, faisait sentir sa présence dès le début du match et le jeu de l'équipe de France penchait nettement sur la gauche du terrain, avec également Selma Bacha et Sakina Karchaoui, titulaire au milieu du terrain.

Au quart d'heure de jeu, Baltimore adressait un centre en retrait à Grace Geyoro, qui tirait sur Anna Leat. La gardienne néo-zélandaise repoussait ensuite une frappe lointaine de Karchaoui (20'), mais était battue sur la tête de Marie-Antoinette Katoto deux minutes plus tard, à la suite d'un nouveau centre de Baltimore (1-0, 22'). C'était le quatrième but de la compétition pour l'attaquante tricolore qui rejoignait Barbra Banda en tête du classement des buteuses.

Les Bleues rattrapées avant le repos

La France continuait de dominer largement, offrant un jeu fluide et intéressant, mais n'arrivait pas à enfoncer le clou. Le bon centre de Karchaoui ne trouvait pas preneuse (32'), Katoto ne pouvait pas reprendre (36'), Baltimore était contrée (38'), Bacha manquait le cadre (39'), puis une frappe de Delphine Cascarino était déviée sur le poteau néo-zélandais (41'). L'équipe de France avait le match en main, et pourtant... sur une touche, Kate Taylor, nouvelle recrue dijonnaise sur laquelle personne ne montait, envoyait de plus de 20 mètres une frappe de l'extérieur du pied droit qui trompait Peyraud-Magnin (1-1, 42'). Un but complètement contre le cours du jeu, les Ferns ne s'étant pas montrées dangereuses avant cette frappe. Si Katoto flairait le bon coup dans les pieds de Katie Bowen, elle était devancée de justesse par Rebekah Stott (43') et à la pause, tout était à refaire pour les Tricolores.

Katoto efficace

Tenues en échec à la pause, les Bleues reprenaient rapidement les commandes de la rencontre en seconde période. Après un coup franc de Bacha hors cadre (48'), Karchaoui trouvait Katoto au point de penalty, qui marquait du gauche son deuxième but de la rencontre et prenait seule la tête du classement des buteuses (2-1, 49'). La France repassait devant et cherchait à faire le break, après une bonne intervention de Griedge Mbock sur un centre à destination de Taylor (52').

Alors qu'elle avait déjà vu sa frappe déviée sur le poteau néo-zélandais en première période, Cascarino trouvait à nouveau les poteaux, de la tête tout d'abord (54'), puis d'une frappe qui cherchait la lucarne (59'). Karchaoui butait sur Lear (59'), Kadidiatou Diani, entrée en même temps que Kenza Dali, manquait de profiter d'un petit flottement devant le but océanien (67'), et Amandine Henry ne trouvait pas le cadre (67'). Dans le même temps, le Canada avait pris l'avantage face à la Colombie, ce qui confortait la première place tricolore au classement du groupe.

Dans les vingt dernières minutes de jeu, les Tricolores continuaient d'attaquer mais se montraient plus patientes et faisaient tourner, confisquant le ballon. Eugénie Le Sommer et Ève Périsset entraient pour les dernières minutes de la rencontre. Une mauvaise nouvelle cependant, la sortie sur blessure apparemment musculaire de Karchaoui dans les dernières minutes qui pourrait la priver du quart de finale, et la France terminait la rencontre à 10, sans s'être mise à l'abri. Annalie Longo faisait passer un petit frisson dans le stade, mais sa frappe n'inquiète pas Peyraud-Magnin (90+1').

Le match prenait fin sans plus de frayeur du côté tricolore. Malgré une phase de poule qui aura vu l'équipe de France offrir du bon et du beaucoup moins bon, la première place du groupe est au rendez-vous du fait de la pénalité reçue par le Canada, vainqueur de ses trois matchs mais finalement deuxième. Les Bleues se sont peut-être un peu rassurées face à l'adversaire le plus faible du groupe, à confirmer face au Brésil qui sera privé de la légende de Marta, expulsée contre l'Espagne.