Équipe de France A - France-Allemagne 1-5

L’Allemagne après avoir assommé la Norvège (0-4) a confirmé face aux Bleues qui sont désormais en difficulté dans ce groupe. Une entame de match marquée par deux buts allemands et une efficacité adverse ont anéanti tout espoir de résultat malgré une seconde période plus consistante. Du côté de l’équipe alignée, les deux Françaises Franco et Herbert blessées à l’arcade sourcilière lors du premier match restaient sur le banc, Thiney étant titularisé tout comme Viguier pour remédier à ces absences.

Tout va rapidement se décider, avec un pressing allemand et sur la première accélération de la capitaine Birgit Prinz côté gauche, elle déborde Viguier pour trouver la tête piquée de Grings au second poteau (0-1, 9'). Les Tricolores n’ont pas le temps de souffler qu’une frappe de Behringer des 16 m est sortie par Bouhaddi (10e). La n°7 allemande est encore dangereuse sur un renversement du jeu de Garefrekes pour Behringer seulement freinée dans son action par le retour de Viguier (16e). Le doute est présent dans la défense française, bousculée sous la puissance germanique. Et sur un corner concédé, le ballon revient sur Krahn à 28 m qui tente sa chance en pivot, le ballon vient rebondir sous la barre de la gardienne française quelque peu surprise (0-2, 17').

Si la tâche s’annonçait déjà difficile au coup d’envoi, remonter deux buts devenait quasiment inaccessible, surtout qu’il fallait attendre la 20e minute pour voir la première frappe de Thomis (20e), puis six minutes plus tard avec un service de Thiney mais une frappe trop croisée (26e). La vitesse de l’enchaînement entre Behringer et Prinz aurait pu de nouveau créer le danger sans un retour décisif de Bompastor (40e), puis de Soubeyrand (44e). Dans la première minute des arrêts de jeu, Bouhaddi s’inclinait sur un coup franc excentré dans le couloir gauche allemand et tiré par Behringer, Soubeyrand ne coupait pas la trajectoire et la gardienne française était battue (0-3, 45+1').

Efficace en début et fin de première période, les Championnes d’Europe en titre allait le répéter en seconde, marquant à la 47e et 91e minute. Les Bleues sauvaient l’honneur par Thiney. C’est sur un coup franc venu du côté droit, que Bompastor en duel avec Grings concédait le penalty avec une main dans la surface. Bresonik transformait la sentence comme trois jours auparavant face à la Norvège (0-4, 47').

La nouvelle organisation tricolore donnait par la suite des possibilités. Thiney et Necib ayant inversé leur poste, Thomis plus excentrée à droite, voilà des Bleues qui se procuraient des occasions de but. Une première frappe de Necib de 25 m à côté (49e) et le but du 1-4 réussit par Thiney. Soubeyrand servait sa partenaire de club à l’entrée des 16 m, un contrôle et une frappe à 14 m du plat du pied droit placé dans le petit filet droit d’Angerer (1-4, 51'). Il s’agissait là du premier but concédé par l’Allmagne dans cet Euro.

Les Bleues connaissaient un regain de forme et surtout des occasions de but. Un coup franc de Soubeyrand était bien cadré mais sans danger (52e). L’occasion aurait pu être belle si Thomis ne croisait pas trop sa tentative (56e). L’attaquante des Bleues était ensuite trop juste sur un bon travail de Le Sommer côté gauche (71e). Mais l’efficacité française n’était pas celle des Allemandes. Une superbe frappe de Thiney de 20 m prenait le chemin de la lucarne mais la gardienne Angerer du bout des doigts déviait la tentative sur la barre (74e). L’essai aurait mérité d’être transformé, tant les Bleues mettaient l’Allemagne en difficulté, cette dernière concédant des fautes pour rompre les actions. Un nouvel enchaînement aurait été mérité. Sur une relance de Bouhaddi, une déviation de Thiney, Thomis ne parvenait pas offrir le dernier ballon à sa passeuse (76e).

Les minutes s’égrainaient et ces trois buts d’écart pouvaient se montrer handicapant pour la suite de la compétition dans le cas d’un combat pour les meilleurs places de troisième, mais la Norvège battue 0-4 n’était pas mieux vernie, surtout après craqué dans les arrêts de jeu. La France était avertie mais devait tout de même s’incliner. Sur un nouvel accélération de Prinz à gauche, la puissance lui permettait d’éliminer Lepailleur et de trouver Laudehr à l’angle opposé dans la surface. La demi-volée du gauche était appliquée et trouvait le petit filet opposé (1-5, 90+1').

Cette lourde défaite met la France au même niveau que la Norvège battue sur un score de 4 buts d’écart, tout se jouera donc lors de la dernière journée pour ne rentrer prématurément en France.

Sébastien DURET