Équipe de France des moins de 19 ans - France-Norvège 1-1

Le public avait répondu présent pour ce 3e rendez-vous avec les Bleuettes dans cette phase finale de l'Euro qui se jouait à domicile. Mais cela n'a pas suffi pour permettre à la France de franchir le premier tour, une nouvelle fois menée au score, les joueuses de Stéphane Pilard ont dû courir après le score et malgré l'égalisation de Le Sommer, elles n'ont pas su inscrire le but de la victoire. L'Euro en France tourne court.
Après le revers face à l'Italie, il fallait impérativement s'imposer pour atteindre les demi-finales, et dans ce contexte-là, le staff français avait choisi de reconduire une formation tricolore quasi similaire au match précédent, laissant seulement au repos Machart, remplacée par Bultel, et enfin Hamraoui préférée à Mazaloubeaud. Les Norvégiennes vont bénéficier du vent en première période mais vont surtout se montrer plus incisives à l'image de leur rassemblement avant le coup d'envoi dans le silence, signe d'une concentration extrême. Certes Pervier place une frappe (2e), et Butel sème la panique dans la défense norvégienne dans le couloir (5e) mais la finition n'est pas au rendez-vous lors de cet Euro. Les Norvégiennes prennent ensuite leurs repères et obtiennent rapidement quelques corners (8e, 11e). Les Norvégiennes affichent leur volonté et sur un centre de Enget devant le but Isaksen va au duel avec Benameur, qui mettra quelques instants à s'en remettre (14e). Pour les Bleuettes, elles n'arrivent pas à prendre le dessus et concèdent de nouveau des corners (22e, 29e). Et finalement les Norvégiennes vont ouvrir le score sur un corner tiré par Andresen et repris de la tête par la capitaine qui décroise sa tête aux 6 m devant la sortie de Benameur et malgré un duel avec plusieurs adversaires (0-1, 35'). Et voilà, comme face à l'Italie, les Tricolores obligées de courir après le score. Mais pas plus que Bilbault (30e), Renard (32e), Butel (33e), les Françaises ne sont pas assez décisives dans le dernier geste. Au contraire de Ryland qui est rattrapée in extremis par Agard, ou encore de Enget, la Norvégienne la plus en vue, qui place une frappe au ras du montant (42e).
Stéphane Pilard décide d'apporter du sang neuf à la reprise, et Machart prend la place de Pervier en attaque. Mais cela tarde à se traduire par de meilleures occasions pour les Bleuettes. Et au contraire, les Norvégiennes sont les plus en vue avec un tir de Enget (47e), ou encore Enget qui transmet à Isaksen pour une frappe à bout portant sur Benameur sortie au devant. Isaksen reprend de nouveau mais cette fois-ci le ballon est trop croisée (55e). La France piétine et la défense norvégienne assure l'essentiel avec cet avantage, et en remportant les duels. A vingt minutes de la fin, on se demande alors si la France peut renverser une telle situation, et difficile est la réponse. Difficile mais pas insurmontable, surtout lorsqu'à la 74e minute, les filets norvégiens tremblent enfin. Sur une action de Le Sommer côté gauche, elle vient enrouler une frappe du pied droit depuis l'angle de la surface pour trouver le côté opposé (1-1, 74'). Un premier pas est franchi et il faut alors continuer sur cette lancée. Bultel, blessée doit céder sa place et Berger fait son entrée. La France commence à se faire plus pressante sur une équipe norvégienne qui ne quitte plus son camp en dehors d'un coup franc à la 85e. Les secondes s'écoulent et le scénario reste toujours favorable à la Norvège. Hamidouche quitte ses partenaires pour permettre à une attaquante de faire son entrée. Peslerbe vient elle aussi se porter vers l'avant. Le stade romorantinais pousse son équipe, pour inscrire ce deuxième but qui ne viendra finalement jamais. Les Norvégiennes conserveront parfaitement le ballon dans les arrêts de jeu, empêchant toute offensive française de se former...

La France sort donc de son Euro dès le premier tour. Une cruelle élimination que les Tricolores n'avaient plus connu depuis 2004. Une sortie d'autant plus regrettable qu'elle se jouait sur son sol. Mais en n'ayant pas su être plus efficace devant le but, les Françaises ont certainement ici perdu la clé d'une qualification. Obligées face à l'Italie, puis la Norvège, de courir après le score, elles auront été dans une difficulté supplémentaire difficile à surmonter. L'avenir est désormais à la saison prochaine, mettant fin prématurément à cette aventure.

Sébastien DURET