Équipe de France A - Pays-Bas-France 0-0

Le détail des tirs au but

0-1 Soubeyrand (frappe sur la gauche de la gardienne au ras du poteau)

1-1 Stevens (contre pied sur la droite de Deville à mi-hauteur)

1-2 Abily (frappe sur la gauche de la gardienne à 1 m du poteau)

2-2 Melis (frappe en force sur la droite de Deville)

2-3 Henry (frappe sur la droite de la gardienne à mi-hauteur)

3-3 Kiesel-Griffioen (frappe sur la droite de la gardienne à mi-hauteur)

3-4 Le Sommer (contre pied sur la droite de la gardienne à ras de terre)

4-4 Smit (frappe sur la droite de la gardienne près du sol)

--- Franco (frappe à contre pied qui termine sur le poteau gauche de la gardienne)

--- Koster (frappe qui frôle la lucarne droite de la gardienne)

--- Meilleroux (frappe sur le poteau droit de la gardienne)

--- Bito (frappe sur la gauche de Deville à mi-hauteur qui repousse la frappe)

--- Herbert (frappe au dessus du cadre)

5-4 Hoogendijk (frappe sur la droite de Deville)

Ne pas tomber dans le piège hollandais, c'était l'une des clés du match. Car l'adversaire savait faire déjouer toute équipe pour la prendre à revers et marquer des buts en contre. La France devait alors contourner l'obstacle défensif, mais au fil des minutes, les occasions ne furent pas assez dangereuses pour trouver la faille, laissant alors la décision d'une qualification historique aux tirs au but, conquise par les Pays-Bas.

Pour ce rendez-vous, Bruno Bini pouvait compter sur le retour de blessures de Franco, placée aux côtés de Soubeyrand, et de Henry, qui prenait le poste de latérale droite. Mais par contre c'était sans Bouhaddi touchée au genou et remplacée par Deville que le but était gardé. L'adversaire alignait le même onze de départ que celui aligné à chaque rencontre de la première phase. La physionomie du match allait se dessiner après seulement quelques minutes de jeu, l'équipe hollandaise optant pour un traditionnel jeu d'attente de l'adversaire avec une équipe à vocation défensive, et tendant de chercher ses attaquantes Stevens et surtout Melis.

UNE MURAILLE ORANGE

Tout cela allait rendre difficile l'approche des buts de Geurts malgré une tentative cadrée d'Abily à la 4e minute après une talonnade bien sentie de Thomis. Mais la plupart du temps, les Bleues butaient sur la muraille orange. Thiney a également une opportunité de frappe qui passe juste à côté (14e). La plus belle occasion de cette période était finalement favorable aux Néerlandaises. Melis effectuait un pressing à la ligne médiane sur Soubeyrand, bénéficiait du contre et tout en puissance se défaisait de la défense centrale avant de se heurter à Deville au moment de déclencher sa frappe (14e).

Les minutes s'effilaient tout doucement, avec un ballon dans les pieds français et une tentative de 25 m de Thomis sans danger (25e). Le jeu rigoureux proposé par les adversaires bien aidées par un arbitrage laxiste n'offrait alors pas un grand spectacle au public de Tampere. Surtout qu'à cela, les Bleues commençaient à avoir du déchet technique, perdant de nombreux ballons. Et en dehors de deux corners aux abords de la demi-heure de jeu, la période se terminait par une nouvelle frayeur dans la défense française sur une incursion hollandaise (42e).

LES BLEUES N'ONT PAS TROUVE LA CLE

La France se devait de trouver une solution pour sauter le verrou mais lequel ? La seconde période n'allait malheureusement pour les Bleues par apporter la réponse. L'entrée de Le Sommer à la place de Necib permettait d'organiser le jeu offensif différemment mais sans perturber Koster et ses partenaires de défense. On se faisait encore quelques moments de frisson sur un long ballon des Bataves que Deville rattrapait en étant face au but (66e) ! Melis, encore elle, laisse sur place Bompastor et Georges, avec une percée en puissance, devant cependant perdre son duel face à Deville, toujours au point (79e). La qualité technique hollandaise n'était pas le point fort, cela évitait le but du K.O. de Melis à la 90e minute qui avait l'occasion de partir seule au but, après un service de Smit mais qui manquait le contrôle (90e) !

En prolongation, on ne changeait toujours rien, même si Herbert avait fait son entrée à la place de Thiney et avait d'ailleurs une occasion dans les arrêts de jeu de la seconde période (90e). Pour résumer la prolongation, le plus simple était de noter les quelques actions avec Melis de loin (100e), Smit (112e), ou encore Le Sommer de loin (94e) et une frappe trop écrasée de Thomis (113e) pour inquiéter Geurts qui aura finalement passé une soirée bien tranquille...

...Jusqu'à la 119e minute où elle bénéficiait d'un coup du destin. Un ultime corner de Soubeyrand, une tête décroisée de Henry aux 6 m et le ballon touchait l'extérieur du poteau. C'était écrit, il n'y aurait pas de but dans ce match.

LA VICTOIRE S'EST OFFERTE APRES LES TIRS AU BUT

Place alors à la séance de tirs au but qui elle aussi était insupportable à suivre. Après quatre essais de part et d'autre commençaient alors des échecs. Une frappe sur le poteau de Franco, un essai de Koster non cadré. Meilleroux à son tour manquait le cadre, mais Deville était là pour repousser la frappe de Bito et entretenir le suspense. Mais à force d'échouer, la fin allait être proche. Herbert ne trouvait pas le cadre, au contraire de la 7e joueuse hollandaise, Hoogendijk qui après avoir donné malmené ses adversaires sur le terrain, donnait un dernier coup de massue. La qualification hollandaise n'était peut-être pas la plus méritée, mais il n'en reste pas moins que ce n'est pas lors de cet Euro que la France entrera dans le dernier carré.

Sébastien DURET