Équipe de France A - Belgique-France 1-2

De belles ressources mentales

Bruno Bini est arrivé soucieux sur le terrain du match. Et pour cause, il n'avait pas été prévenu que son équipe jouerait sur une surface synthétique. De quoi chambouler les habitudes et les plans ? Pas pour Eugénie Le Sommer en tout cas. La Lyonnaise se montrait très remuante dès le début du match et sa première frappe était sauvée sur la ligne par la défense belge (3e). L'ex-Briochine frappait à nouveau mais Ickmans se couchait bien (10e). Trois minutes plus tard, après un slalom olympique sur son côté droit, elle servait idéalement Necib, mais celle-ci ratait l'immanquable à quelques centimètres du but (13e). La France avait l'emprise sur le match mais ça ne rentrait toujours pas à l'image d'Abily qui se heurtait à Ickmans, pourtant servie sur un plateau suite à une aile de pigeon osée de Thiney (18e). La Juvisienne continuait de désarçonner la défense adverse. Elle déboulait côté gauche et armait sa frappe mais Ickmans repoussait du pied (20e). Encore une fois. Les Belges amorçaient alors une timide réaction mais le coup franc de Coutereels dans le mur et la frappe d'Onzia des 25 mètres n'inquiétaient pas vraiment Sapowicz (22e, 32e). Les Tricolores avaient le ballon mais moins d'occasions. La seule réelle opportunité était gâchée par Soubeyrand qui enlevait trop son coup franc (35e). Malgré tout, les Françaises montraient aussi quelques séquences intéressantes. Après un triangle au milieu, Bussaglia lançait Thiney qui fixait Jacques et servait idéalement Abily mais la lourde frappe de la Lyonnaise était captée par Ickmans (42e).

Deux buts de "renard" pour Marie-Laure Delie

Au retour des vestiaires, Bruno Bini mettait en place un système plus offensif avec Marie-Laure Delie à la pointe de l'attaque en compagnie de Gaëtane Thiney. Et ça marchait. La Montpelliéraine se mettait en évidence d'entrée mais sa frappe fuyait le poteau pour quelques centimètres (52e). La France était tout près d'ouvrir le score deux minutes plus tard. Le tir de Thiney au ras du poteau était relâché par Ickmans, Renard à l'affût ne pouvait conclure à cause d'un retour désespéré de l'incroyable Ickmans (55e). Un sauvetage d'autant plus salvateur que sur le contre, Heiremans centrait idéalement pour Onzia qui lobait subtilement Sapowicz (1-0, 56'). Les Bleues ne tardaient pas à réagir sous l'impulsion de Thiney. La native de Troyes envoyait un missile des 25 mètres détourné sur la barre par Ickmans mais Delie avait bien suivi et poussait tranquillement le ballon au fond (1-1, 58'). Delie apportait sa vitesse, sa fraîcheur et même son jeu de tête ! Sur un centre de Bompastor, l'avant-centre de l'équipe de France était à un cheveu de donner l'avantage à sa formation (66e). La France dominait, ronronnait, mais il manquait le petit truc pour tuer le match. Et ce « petit truc » survenait sur un coup du sort. Ickmans sortait sur blessure après un choc avec Delie (83e). Deux minutes plus tard, Bompastor se chargeait de tirer un long coup-franc. La défense se dégageait mal et Delie était encore une fois à l'affût pour pousser le ballon au fond (1-2, 85'). Entreprenantes dans le jeu, en panne de réalisme devant, la France a aussi fait preuve de ressources mentales grâce à son banc et une Marie-Laure Delie retrouvée. De bon augure à dix jours de la Coupe du monde.

A Nieuwpoort, Thibault Simonnet