Challenge de France 2008-2009 - Deuxième tour fédéral - Besançon (D3)-Triangle d'Or Jura (DH) 1-1

Que ce soit pour Arbois ou pour les Bisontines, la perspective d’un seizième de finale trottait dans les esprits. Cela perturbait quelque peu la formation de Mikaël Lamotte. Alors que l’on pouvait attendre une domination territoriale locale, les Jurassiennes se montraient les plus pressantes.

Pas d’affolement pour autant pour les coéquipières de Justine Brugnot qui se procuraient les meilleures situations. Dommage que la frappe de Leroy, sur un bon centre de Cuynet, était trop écrasée car l’action était limpide (13e). Les Arboisiennes réagissaient dans la foulée en rappelant aux Bisontines qu’une seule division les séparait. Meraux était proche de prendre le meilleur sur Bernard mais la gardienne doubiste s’emparait du ballon (13e).

Les filles de Mikaël Lamotte entraient doucement dans la rencontre et posaient désormais le jeu. Plus techniques, et surtout plus rapides, les Bisontines obligeaient les Jurassiennes à reculer dangereusement. Brugnot, très en jambes en ce début de match, se faisait reprendre in-extremis (25e). Les filles de Francis Vandelle étaient au bord de la rupture, les ballons revenaient vite, trop vite dans les pieds bisontins. Cuynet, bien lancée en profondeur, s’offrait un face-à-face avec Perret, toute heureuse de voir le ballon mourir en plein poteau (37e) ou de voir la tête de Cuynet, encore elle, s’envoler au-dessus du cadre (40e). Il y avait véritablement le feu dans la maison arboisienne qui avait, il faut bien l’avouer, la chance de son côté. Sur un centre bien travaillé par Cerveau, Cuynet, pour ne pas changer, s’élevait dans les airs pour placer sa tête sur l’équerre (45e+2). Malgré l’emprise sur la rencontre, les Jurassiennes arrivaient à repousser l’échéance et à regagner les vestiaires sur un score nul et vierge devant une équipe bisontine, une nouvelle fois, en manque de réalisme.

La seconde période débutait sur les mêmes bases à savoir une domination bisontine totalement stérile, pauvre en occasions franches. Nicot, très remuante, donnait même des sueurs froides au clan bisontin en plaçant une tête juste à côté du cadre (48e). Les Bisontines repartaient bien de l’avant mais à la différence de la première période, elles offraient des situations de contres aux Jurassiennes et notamment à Nicot (56e et 58e). L’horloge tournait clairement en la faveur d’Arbois, il ne fallait plus calculer du côté du BRC. Perret était logiquement sanctionnée d’un coup-franc indirect dans la surface de réparation pour avoir gardé le ballon dans les gants une bonne dizaine de secondes mais la combinaison Grammont-Chabert était contrée (63e). Ca ne voulait vraiment pas sourire pour les Bisontines qui pouvaient se croire maudites lorsque Perret gagnait son face-à-face face à Grammont et que le ballon, qui avait été récupéré par Cuynet, filait à quelques centimètres du poteau (64e).

A force de rater des occasions comme cela, les Bisontines pouvaient craindre le pire en contre. Et justement, sur une des rares incursions arboisiennes, la défense bisontine cafouillait et Mouiller en profitait pour battre tranquillement Bernard (0-1, 65'). Le coup était dur à encaisser, la réaction bisontine devait être immédiate. Justine Brugnot et ses coéquipières se ruaient sur les buts d’Arbois mais demeuraient complètement stériles à l’image de cette reprise de volée de Baratto, contrée quasiment sur la ligne (73e), ou encore cette tête de Grammont dans les gants de Perret (78e). Lamotte hurlait de ne pas lâcher et il avait raison. Sur un débordement de Bertoncini, la défense jurassienne ne suivait plus, le centre pour Baratto était parfait et cette dernière, cette fois-ci, ne manquait pas une si belle aubaine (1-1, 86').

Dès lors, c’était une marée rouge qui déferlait sur les buts de Perret. Bertoncini croyait bien rafler la mise mais sa tête trouvait un énième poteau (90e+4). L’épreuve fatidique des tirs au but était favorable aux visiteuses grâce notamment à deux arrêts de Perret sur des frappes de Lolliot et Grammont, alors que Cuynet avait manqué le cadre.

Frédéric Reynes/BRCfoot