Championnat de France de D3 2009-2010 - Groupe B - 9e journée - Besançon-Troyes 3-2

Victorieuses face à une lanterne rouge troyenne qui s’est battue avec ses armes, les Bisontines, malgré un évident manque de constance dans le jeu, ont su éviter le piège. Ce match avait finalement tout du piège. Après avoir impressionné face à Nancy, les Franc-Comtoises avaient en réalité tout à perdre face à formation troyenne extrêmement regroupée. Avoir su aller à l’essentiel dans ce type de rencontre restera donc le plus important, bien plus que le côté globalement brouillon de la copie rendue. Les Bisontines avaient d’ailleurs cerné ce côté dangereux en prenant directement le contrôle des opérations. Regroupées, les Auboises subissaient. Baratto allumait la première mèche après un beau mouvement à trois (1re). Le ton était donné et le BRC accentuait sa domination. Dans les buts, Petillat comprenait rapidement qu’elle allait avoir du travail. Un travail qu’elle reprenait avec brio face à Cerveau (7e), laquelle manquait une belle occasion en frappant de peu à côté après une interception (11e). Si les filles de Mikaël Lamotte étaient dominatrices, la finition se faisait attendre. Comme la fluidité dans les mouvements. En tardant à écarter son jeu, le BRC favorisait les desseins adverses. Il fallait donc se montrer patient, rester dedans, même après cette main baladeuse champenoise oubliée dans la surface (25e). L’abnégation doubiste allait justement être récompensée. Avec la manière qui plus est. En débordement côté droit, Poete adressait un centre parfait au deuxième poteau que Cuynet reprenait de volée (1-0, 31'). Avec cette ouverture du sore, Besançon avait sans doute fait le plus dur. C’est, du moins, ce qu’on pouvait croire. Restait quand même à se mettre à l’abri. A deux reprises, Cerveau ne remplissait pas cet objectif (34e et 38e). Dans le même genre, Baratto perdait son duel avec Petillat (42e). Ce manque de réalisme allait avoir de bien fâcheuses conséquences. Au milieu de terrain, Boch perdait un ballon presque anodin. Presque seulement… Des 40 mètres, Paganessi décrochait une frappe exceptionnelle qui se logeait dans la lucarne de Collette (1-1, 45'). Pas mise à contribution une seule fois jusqu’ici, la gardienne bisontine n’était pas vernie, à l’image d’un BRC rejoint au score juste avant la pause. Les partenaires deChabert avaient cela dit la bonne idée de s’appliquer au retour des vestiaires. Les Troyennes cédaient lorsque mise sur orbite par Vallet, Cerveau trouvait la lumière d’un lob astucieux (2-1, 53'). Très active, la Bisontine voyait ses efforts récompensés. Les visiteuses n’allaient pas s’en remettre. Le centre de Brugnot était exploité par Poete, très opportuniste et maline dans sa conclusion (3-1, 68'). L’essentiel était bien là. Et même si les Doubistes s’étaient endormies dans cette fin de match, même si elles avaient eu chaud sur cette frappe sur le haut de la barre de Weitig (79e), même si cette dernière avait même réduit le score dans les derniers instants (3-2, 90+2').
Maxime Chevrier