Championnat de France de D3 2009-2010 - Groupe B - 15e journée - Besançon-Lyon B 0-0

La joie des Bisontines est immense. Elles viennent de tenir en échec le leader au classement, qui n’avait fait qu’écraser chacun de ses adversaires tel un rouleau compresseur jusque là. La débauche d’énergie aura été énorme, mais cette hargne aura payé. Face à l’armada lyonnaise (une moyenne de presque six buts par match !), Mikael Lamotte avait décidé d’aligner une équipe relativement compacte. Deux lignes resserrées de quatre joueuses, Boch positionnée juste devant sa défense, et Vallet seule en pointe. Ce dispositif permettait aux Bisontines de prendre sereinement leurs marques lors des premiers instants de la partie. Les Rhodaniennes monopolisaient le cuir et tentaient de faire courir leurs adversaires. Dhaou, en position de numéro dix, faisait office de piston et donnait le tempo. Les Doubistes devaient se contenter de bien peu de ballons exploitables. Malgré tout, elles n’étaient pas réellement mises en danger. Dali tentait sa chance sans succès (7e), puis Simone, à la conclusion d’une belle combinaison, voyait sa frappe contrée (16e). Au fil des minutes, les Franc-Comtoises parvenaient à sortir un peu la tête de l’eau. Elles amenaient le danger devant les buts de Pons sur des phases arrêtées. Sans être significatives, ces actions leur permettaient de reprendre un second souffle face au rythme lyonnais. Les leaders au classement ne s’impatientaient pas et poursuivaient dans leur philosophie de jeu. Des passes courtes, des combinaisons, beaucoup de mouvements, et une aisance technique impressionnante. Les supporters se délectaient du jeu proposé. La meilleure occasion de ce premier acte était à mettre au crédit de Hernandez. Bien lancée par Majri, l’attaquante, légèrement excentrée dans la surface de réparation, tentait un petit lob qui frôlait le poteau de Collette (28e). Les filles de Mikaël Lamotte redoublaient de courage et ne baissaient pas de pied avant la pause. Une pugnacité féroce qui allait payer, car elles allaient regagner les vestiaires sur un score nul et vierge.

Le début de seconde période était conforme à la physionomie du premier acte. Une insolente possession de balle pour les Rhodaniennes, et onze bisontines qui défendaient comme des mortes de faim. La pression s’accentuait devant les buts de Collette. Baule effectuait un centre-tir rasant qui ne trouvait pas preneur (62e). Quelques instants plus tard, Majri était lancé en profondeur, légèrement excentré sur le côté gauche. Elle devançait Collette d’un petit lob, le ballon prenait le chemin des filets. C’était sans compter sur le retour salvateur de Dague qui dégageait in extremis (63e). Les Bisontines souffraient le martyr mais ne voulaient pas céder. Elles reculaient et avaient de plus en plus de mal à contrecarrer les plans des joueuses lyonnaises. Chaque dégagement, chaque tacle devenaient poussifs, les jambes se faisant très lourdes. Mais une volonté de fer leur donnait la force de tenir. Dali, par qui passait tous les ballons en seconde période, voyait sa frappe captée par Collette (76e). Le coup franc de Dhaou n’avait pas plus de réussite. La jeune Collette se mettait en valeur à son tour. Elle repoussait un corner direct très bien travaillé (83e), puis un centre vicieux (86e). Les derniers instants étaient irrespirables. Les Rhodaniennes poussaient jusqu’à la dernière seconde, mais les Doubistes tenaient bon. Le coup de sifflet final précipitait une effusion de joie du côté des Bisontines. Les autres résultats de cette journée de championnat ont souri aux Bisontines, elles sont maintenant certaines de terminer parmi les trois premières équipes fanion de la poule. Elles accèdent donc à l’échelon supérieur.

Alexandre Vacheresse