Championnat de France de D1 2006-2007 - 2e journée - La Roche-sur-Yon ESO-Compiègne 3-2

Après leur départ en fanfare, les Compiègnoises ont pris un coup de chaud en terres vendéennes et sont vite retombées de leur piédestal face à une équipe de l'ESOF en quête de rachat après son amer revers de la semaine passée face à Saint-Brieuc. Si les affaires commençaient mal pour la troupe à Freddy Potereau, les partenaires d'Alexandra Rey ont vite enfilé leur bleu de chauffe pour remettre les pendules à l'heure. D'entrée, les Compiègnoises profitaient d'une boulette défensive locale pour ouvrir la marque. Bien servie par Boyeldieu, Mariani profitait d'un cafouillage au-devant de la cage gardée pour l'occasion par Corinne Lagache et débloquait avec malice le compteur (0-1, 10'). Les Yonnaises, piquées au vif, passaient enfin à la vitesse supérieure et mettaient plus d'allant dans leur jeu. La réaction d'orgueil ne se faisait pas attendre à l'image de Bordron bien servie par Devaud qui mettait le feu aux poudres mais malheureusement pour elle cela n'aboutissait pas. Par la suite, l'ESOF quadrillait mieux le terrain et dominait territorialement les débats sans pour autant se montrer réaliste dans la finition. Tour à tour, Sirot, Doumbouya ou encore Bordron mettaient leur grain de sel pour tenter de griller la priorité aux partenaires de Dachicourt qui avec une arrière-garde bien regroupée, tenait tête aux Vendéennes. Pleines de bonne volonté, les Yonnaises accentuaient leur pressing mais devaient rentrer à la pause avec ce court retard.

Au retour des vestiaires, les Yonnaises ne relâchaient pas leur effort. Mais une fois n'est pas coutume, les filles de Martinez donnaient le vertige à l'ESOF sous l'impulsion de Boyerdieu (50e). Hormis ce court éclair, les Compiégnoises devaient ensuite boire le calice jusqu'à la lie. Sirot, qui avait bien vu intelligemment la portière visiteuse trop avancée, ouvrait les hostilités et remettait tout le monde d'accord d'une frappe tendue des vingt mètres (1-1, 56'). Libérées, les Ornaysiennes enchaînaient les combinaisons gagnantes. Suite à une superbe accélération, Doumbouya d'une frappe croisée à ras de terre catapultait le ballon et Launay impuissante sur ce coup-là voyait le cuir repoussé par le montant droit au fond de ses filets (2-1, 62'). Dès lors, le rouleau compresseur de l'ESOF se mettait en marche. Lagache rassurait ses équipières en repoussant du bout des doigts une tête pîquée de Boyerdieu (70e). Les Yonnaises continuaient de jouer à pousse-pousse. Doumbouya tout en puissance récidivait une fois de plus et inscrivait un doublé (3-1, 77'). Malgré leur bonne assise défensive avec notamment l'assurance tout risque de Plaza sur le flanc droit, les Yonnaises se faisaient une belle frayeur lorsque Mellarini transformait en deux temps un penalty légitimement accordé par les hommes en noir après que l'essai ait été renvoyé par Lagache, c'est de la tête que le ballon était envoyé dans les filets (3-2, 85'). Les Compiégnoises dépassées par les événements jetaient toutes leurs forces dans la bataille. Et ce ne sont pas les cinq minutes de temps additionnel qui permirent aux brillantes vainqueurs du PSG de revenir dans leurs pénates avec le partage des points car force est de reconnaître que l'ESOF évoluait dimanche un ton au dessus d'elles.

Benoît Deroualle