Championnat de France de D1 2010-2011 - 16e journée - Rodez-Toulouse 0-0

Le match nul sans but entre les Ruthénoises et les Toulousaines a quand même pris des airs de satisfaction de part et d'autre. La satisfaction du travail accompli, au moins dans l'envie, mais surtout celle d'avoir évité la tuile avec une défaite qui n'aurait arrangé personne en vue du maintien. L'opposition aura été celle d'un vrai derby viril mais correct... avec, toutefois, trois sorties sur blessure du côté des Haut-Garonnaises, dont Solène Barbance (genou) qui avait sûrement rêvé mieux pour son retour à Rodez, ou encore Virginie Dessalle.

Côté jeu, les deux équipes n'ont pas non plus économisé leurs forces. Le tout dans une opposition de style entre des Rafettes adeptes du contre à vitesse grand V, grâce à leur trident offensif Dali-Augis-Chavaroche, et de l'autre des Violettes préférant la construction. Un schéma qui gênait particulièrement les locales lors du premier acte. Mal rentrées dans leur match, les protégées de Franck Plenecassagne avaient en effet le plus grand mal à poser le cuir et à trouver leurs flèches offensives. Face à elles, les joueuses de la Ville rose accumulaient les coups de pied arrêtés et s'appliquaient à faire tourner en bourrique leurs vis-à-vis. Pourtant, au jeu des occasions, celles-ci restaient désespérément bloquées à une voire deux situations : une mauvaise appréciation de Fabriès, sauvée de justesse par son poteau (6e) et une frappe flottante sortie magnifiquement par cette même Fabriès (9e). Rodez tenait et attendait son heure. Celle-ci allait venir, ou en tout cas s'approcher au retour des vestiaires.

Enfin tranchantes, les Aveyronnaises bousculaient leurs adversaires. Jusqu'à se montrer dangereuses par Chavaroche, dont le tir aux 6 mètres était sauvé par Benameur (51e). Pourtant, paradoxalement, ce sont bel et bien les Toulousaines qui allaient faire passer plusieurs frissons dans le public ruthénois. Et faire une nouvelle fois briller Fabriès. À la 62e minute, tout d'abord, lorsque Barbance se présentait seule face à la gardienne « sang et or ». Sans succès. Puis à la 90e minute quand Lavaud, croyant détenir la balle de match, voyait le dernier rempart ruthénois lui bondir dans les pieds. Rodez avait eu chaud... Pourtant, le TFC est lui aussi passé près de la correctionnelle. Comme sur ces deux tentatives d'Augis, dont une tutoyait le montant du but gardé par une Benameur impuissante sur le coup (79e).

Midi Libre