Ligue des Champions 2011-2012 - Seizièmes de finale - Lyon-Olimpia Cluj (ROU) 3-0

L'Olympique Lyonnais à l'économie

Après la démonstration de l’aller (9-0), l’Olympique Lyonnais a joué à l’économie face aux modestes Roumaines de l’Olimpia Cluj. En huitièmes de finale, les Lyonnaises rencontreront le Sparta Prague.

Même si le petit score de 3-0 laisse croire le contraire, on ne peut pas dire que l’Olympique Lyonnais ait trouvé une opposition digne de ce nom. Les Lyonnaises, si impitoyables en temps normal, ne se sont pas vraiment cassé la nénette pour disposer du modeste Olimpia Cluj. Quatre jours après une victoire que l’on pourrait presque qualifier d’étriquée lors du derby face à l’ASSE (7-0), les joueuses de Patrice Lair n’ont pas daigné sortir les hachoirs.

Pour le compte des 16es retour de Ligue des Champions, elles se sont contentées d’un 3 à 0. Un tarif inhabituel, surtout au vu de la première mi-temps. Abily a en effet inscrit la seule réalisation locale d’une période soporifique : un but de raccroc dans le but vide suite à un poteau de Schelin (1-0, 15').

Contrairement à ce que tout le monde attendait, l’Olimpia Cluj, battu 9 à 0 à l’aller (mi-temps : 8-0) a refusé de jouer le rôle du veau que l’on mène à l’abattoir. Tout à son honneur. Les Roumaines, auteurs d’un doublé coupechampionnat pour leur première saison d’existence, évoluent dans un pays qui n’offre qu’une seule division à ses licenciées. Un autre monde… Après trois matchs de poule bien négociés, leur second rendez-vous face aux championnes d’Europe en titre aura été une performance pleine d’abnégation. Avec la courageuse Lunca positionnée vingt mètres en amont d’un milieu à cinq guidé par la sentinelle Bortan, le bloc de l’Est a défendu comme une seule femme.

Pour cette revue d’effectif, c’est à se demander si les Lyonnaises n’ont pas pris leur adversaire de haut. Devant son banc, Patrice Lair faisait grise mine, à l’image de son costume. Malgré les applaudissements polis au triple coup de sifflet, les 6863 spectateurs n’ont pas eu beaucoup d’occasions de vibrer. Gerland n’a pas non plus eu l’occasion de voir à l’oeuvre la recrue Rosana Dos Santos, pas encore qualifiée pour l’Europe, pas plus que les deux Sandrine (Brétigny et Dusang) et Lara Dickenmann, toujours à l’infirmerie.

Heureusement, tous ces spectateurs au grand coeur ont observé les jeunes Majri et Traoré… et les deux buts après la pause. Entrée en jeu à la place de Schelin, Le Sommer plaçait sa tête dans des filets désertés après un centre de Thomis (2-0, 51'). Abily était ensuite à la conclusion pour signer ce 3 à 0 plus cache-misère qu’autre chose : une frappe succulente en lucarne opposée après un crochet à l’angle de la surface (3-0, 82'). Parmi les occasions les plus notables, on retiendra un coup franc de Nécib (28e) et un centre-tir de Renard (64e). A chaque fois sur la barre. Le Sparta Prague, futur adversaire de l’OL en 8ème, se présentera dans un mois. En attendant, il va falloir trouver un adversaire consistant, sous peine d’oublier certains fondamentaux dans le domaine défensif. Ce sera sans doute le cas dans une semaine à Montpellier. Mais avant, il y a une dégelée à mettre à Guingamp.