Championnat de France de D1 2006-2007 - 6e journée - La Roche-sur-Yon ESO-Condé 2-0

Dix minutes ! Il aura fallut seulement dix minutes pour que les affaires ne se décantent. Dix minutes pendant lesquelles les Condéennes croyaient en leur belle étoile et quadrillaient idéalement le pré vert. Dix minutes de calvaire pour les Yonnaises qui mirent beaucoup de retard à l'allumage avant de prendre leurs repères et automatismes. Dix minutes et puis Condé s'effaçait sous le rouleau compresseur yonnais qui finalement avait la mainmise jusqu'au terme des 90 minutes de jeu. Comme d'habitude c'est par le jeu que les partenaires d'Alexandra Rey se sont sorties d'affaire. Une marque de fabrique de l'ESOF qui permet de rester en course. Virginie Couillard se montrait la plus véloce d'entrée de jeu et alertait Malet mais sa frappe était trop croisée (2e). Prise dans l'étau condéen, les Yonnaises balbutiaient leur jeu et peinaient à se libérer. Il fallait attendre ces dix premières minutes pour que l'ESOF ne passe finalement à la vitesse supérieure. Mazoué offrait un caviar sur le flanc gauche à Doumbouya qui, voyant Leclere trop avancée, osait une frappe lobée mais le cuir frôlait le montant de la portière condéenne et Sirot à l'affût ne pouvait redresser la ballon dans les filets (12e). Le ton était donné.

Dans la foulée, les Yonnaises concrétisaient leurs velléités. Une ouverture à la Yonnaise ! Un but en trois mouvements. Sur un dégagement de Malet que Sirot réceptionnait et décalait dans la foulée Doumbouya sur le côté gauche et l'attaquante ornaysienne libérait ses partenaires d'un astucieux lob (1-0, 13'). Requinquées par ce but libérateur, la troupe à Freddy Potereau affichait un visage séduisant en se montrant conquérant offensivement. Le duo de choc Sirot-Doumbouya donnait encore des sueurs froides à l'arrière-garde condéenne (16e). L'ESOF montait en puissance au fil des minutes. Sur corner de Doumbouya, Brechotteau voyait sa tête repoussée par le montant de Leclere (19e). Mais Condé ne baissait pas les bras à l'image de Helie, très active, qui sur coup franc semait la pagaille mais sa frappe trouvait la transversale de Malet battue sur ce coup-là (26e). Les Yonnaises enchaînaient les combinaisons gagnantes, Chaillot, Devaud, Sirot, Bordron mettaient la main à la pâte. Hormis une nouvelle alerte de Helie qui obligeait Malet à repousser le cuir du bout des doigts, les Condéennes devaient se résigner à rentrer à la pause avec ce court retard numérique (45e).

Au retour des vestiaires, Alexandra Rey, toujours aussi présente dans l'entre-jeu, et ses partenaires affichaient toujours autant d'allant face à des Normandes dépassées par les événements et mettaient du cœur à l'ouvrage en affichant de bonnes intentions sous l'impulsion de Doumbouya, Chaillot ou encore Richard. Le match était à sens unique. Doumbouya avait une nouvelle occasion en or sur une belle déviation de Sirot mais Leclère avait le dernier mot (75e). L'ESO pressait et se voyait récompenser de sa débauche d'effort après les nombreuses tentatives. Doumbouya doublait la mise sur un somptueux corner rentrant. Leclère chipait le cuir mais à l'intérieur de ses filets et l'arbitre assistant bien placé accordait sans coup férir le but (2-0, 79'). Le break était fait. Couillard et Morel ne perdaient pas espoir de limiter la casse. Morel contraignait Malet à l'arrêt réflexe (81e). Mais plus rien ne pouvait se passer. L'ESOF avait sonné la révolte et empochait un deuxième succès sur trois matches à la maison.

Benoît Deroualle