Coupe de France 2014-2015 - Huitièmes de finale - Guingamp (D1)-PSG (D1) 1-1
Dimanche 15 février 2015 à 15h00
Saint-Brieuc (Stade Fred Aubert)
Guingamp (D1) - PSG (D1) : 1-1 (1-1)
Spectateurs : 1150
Arbitre : Karine Lasalle assisté de Maëlle Pennec et Carole Blanco-Hercelin.
But pour Guingamp : Aminata Diallo 1'
But pour PSG : Marie-Laure Delie 29'
Aucun avertissement
Guingamp : 1-Emmeline Mainguy, 2-Soazig Quéro, 3-Charlène Gorce, 5-Griedge Mbock, 6-Marine Dafeur, 8-Aminata Diallo, 7-Salma Amani © (13-Laura Douessin 46'), 9-Clarisse Le Bihan, 10-Lalia Storti, 4-Ami Otaki (14-Faustine Robert 75'), 11-Desire Oparanozie (12-Fatoumata Baldé 66'), Entr.: Sarah M'Barek
Non utilisées : 15-Ellie Hamon, 16-Maryne Gignoux-Soulier
PSG : 1-Ann-Katrin Berger, 11-Jessica Houara d'Hommeaux, 5-Sabrina Delannoy ©, 7-Annike Krahn, 3-Laure Boulleau, 9-Fatmire Alushi-Bajramaj (15-Ouleymata Sarr 73'), 8-Kheira Hamraoui, 6-Aurélie Kaci (12-Kosovare Asllani 56'), 4-Sara Gama (13-Caroline Seger 63'), 2-Kenza Dali, 10-Marie-Laure Delie, Entr.: Farid Benstiti
Non utilisées : 16-Katarzyna Kiedrzynek
1-0 (1') : Diallo
1-1 (29') : Delie
Guingamp vainqueur 7 tirs au but à 6
Résumé
Tirs au but : Delannoy (arrêté), Dali-Storti (non cadré), Dali K. (0-1), Mbock Bathy Nka (1-1), Delie (1-2), Dafeur (2-2), Seger (2-3), Robert (3-3), Hamraoui (3-4), Baldé (4-4), Asllani (4-5), Le Bihan (5-5), Krahn (5-6), Diallo (6-6), Sarr (au dessus), Douessin (7-6)
L'En Avant Guingamp élimine le PSG
Les Guingampaises ont réalisé un exploit en sortant le PSG en huitième de finale. Une qualification décrochée à l'issue des tirs au but (7-6).
Le PSG qui était en course sur les trois tableaux, à une semaine du match décisif face à Lyon en championnat et à un peu plus d'un mois de son quart de finale de Ligue des Champions, a dû s'incliner en Coupe de France et ne disputera pas le prochain tour. Une élimination amère que les Guingampaises ont su s'offrir en ne lâchant rien durant les 90 minutes et s'offrant ensuite une séance de tirs au but à suspense avec 16 tirs au total !
Le terrain du stade Fred Aubert avait connu moins de 24 heures plus tôt une rencontre de CFA2 entre le Stade Briochin et la réserve du Stade Rennais (1-0). La pelouse avait gardé des séquelles en cette période hivernale du succès du leader briochin. Les équipes se sont échauffées sur le terrain annexe laissant seulement le droit aux gardiennes de fouler le carré vert avant le coup d'envoi.
L'anecdote est anodine mais pour les Guingampaises, il n'aura pas fallu longtemps pour prendre ses repères... Tout juste 53 secondes en fait, le temps pour Aminata Diallo de marquer le premier but ! Partie sur le couloir droit, elle adressait alors un tir excentré de l'extérieur de la surface qui venait finir sa course dans la lucarne opposée. Ann-Kathrin Berger, à nouveau titulaire pour la Coupe de France, ne pouvait que constater les dégâts (1-0, 1'). Un scénario rêvé pour des Guingampaises qui avaient décidé cependant de ne pas fermer le jeu. D'ailleurs quelques instants plus tard, c'est Désiré Oparanozie qui tentait sa chance de loin (3e).
Le PSG reprend le dessus
Les Parisiennes cueillies à froid et privées à la dernière minute de Laura Georges et Shirley Cruz, voyaient là un handicap supplémentaire face à elles. Mais elles prenaient au fil des minutes le dessus avec notamment Fatmire Alushi, certes pas à la plénitude de sa force mais dangereuse sur chacun de ses débordements.
Le PSG en profitait grâce à elle pour obtenir plusieurs corners et coups francs qui ne donnaient cependant rien. Cela allait finalement payer juste avant la demi-heure de jeu sur un débordement à droite de Fatmire Alushi repris par Marie-Laure Delie (1-1, 29'). Le plus dur était semble-t-il accompli mais Guingamp n'avait pas l'intention de se laisser faire.
A l'image de Soyaux au tour précédent, le PSG, qui affrontait sa troisième équipe de D1 en Coupe, n'allait pas avoir malgré cette égalisation l'opportunité de prendre le dessus.
Malgré la sortie prématurée de Salma Amani (grippée), l'EAG organisé autour de Griedge Mbock Bathy en défense était en place. Emmeline Mainguy rassurait sa défense par ses prises de balles aériennes et le PSG n'y arrivait plus.
Mainguy s'envole, Sarr dans le ciel
Un coup de massue aurait pu survenir lorsqu'Ami Otaki d'une reprise de la tête trouvait la transversale (58e). Une alerte qui rappelait les Parisiennes à leurs devoirs. Malgré des efforts, les occasions franches se faisaient rares si ce n'est en fin de match avec Kenza Dali (88e, 90+2e). La séance de tirs au but devenait inéluctable.
Qualifiées au tour précédent lors de cet exercice grâce à des arrêts décisifs d'Ann-Kathrin Berger, les Parisiennes n'allaient pas avoir la même réussite. Sabrina Delannoy voyait sa première tentative déviée sur les montants par Emmeline Mainguy. Et si dans la foulée, Lalia Dali-Storti manquait le cadre, aucun échec ne survenait sur les douze tentatives suivantes (6-6).
Ouleymata Sarr, huitième tireuse du PSG, expédiait sa tentative nettement au dessus. La jeune Laura Douessin ne tremblait pas. La qualification était là pour le plus grand bonheur du nombreux public venu à cette occasion.
Réactions
Sarah M'Barek (entraîneur Guingamp) : « On a fait preuve de solidarité »
« Je me voyais difficilement tenir jusqu'à la 90e minute le score mais cela a été le cas, non sans mal, tant mieux. On a fait preuve de solidarité, de beaucoup de générosité, on a trouvé les ressources pour ne pas encaisser de but, tant mieux. Après la séance de tirs au but, c'est toujours aléatoire.
On avait travaillé les tirs au but sans mettre de pression. Mais je leur avais que l'on ferait 1-1 mais que c'est nous qui égaliserions à la 90e minute ! (rires) Je leur avais dit ça mais aussi qu'il fallait marquer les premières pour les faire douter. On a fait un bon match. Tout le monde a fait les efforts mais c'est vrai qu'avoir une "Mainguy" en forme, c'est plus facile.
L'ambition était d'aller les embêter, de leur mettre la pression. C'est sûr, on s'expose et même les filles m'ont dit à la mi-temps, on n'en peut plus. En face, elles ont vite trouvé d'autres solutions en contournant le bloc avec Hamraoui qui arrivait à trouver Alushi seule. On a modifié et on est repassé en 4-2-3-1, elles égalisent quand même. Après les remplaçantes ont fait du bien aussi. En deuxième mi-temps, on était mieux et on sentait qu'elles étaient plus fragiles. On les a poussé au maximum pour leur dire qu'il fallait y croire et on a tenu. »
Farid Benstiti (entraîneur PSG) : « On n'a pas su marquer »
« On pensait ne pas tomber dans le piège parce que l'on avait failli au tour précédent. Aujourd'hui on n'a pas su marquer nos buts, je crois que c'est le plus important dans cette compétition-là. Terrain difficile, la Coupe, tout ce qu'il y a autour, ce que cela représente dans ce genre de match était piège, pour nous il fallait concrétiser ce que l'on n'a pas fait. On est un peu en déficit là-dessus, sur l'agressivité devant le but. On prend ce but et après on court après le score sur un terrain gras. On a des occasions, on n'arrive pas à les mettre et puis on en marque une, je ne sais pas si c'est l'un de nos temps forts. En deuxième mi-temps, ces petits contrôles de trop, ratés font que l'on n'arrive pas à se mettre en position. On frappe sur la gardienne. On s'approche bien du but et après devant le but c'est assez stérile.
Les filles reviennent d'une période internationale, se replonger rapidement dans l'intensité de ces matchs, cela reste quoi qu'on en dise très compliqué. Je n'excuse personne, pas mes joueuses mais il faut que l'on se replonge très rapidement sur le championnat parce que c'est très important. On reste encore en course en championnat, même si cela va être compliqué, et en Ligue des Champions. »