Coupe de France 2012-2013

Coupe de France 2012-2013 - Seizièmes de finale - Besançon (DH)-Saint-Étienne (D1) 0-10

Dimanche 17 février 2013 à 15h00

Besançon (Stade de la Malcombe)

Besançon (DH) - Saint-Étienne (D1) : 0-10 (0-7)

Spectateurs : 1400

Arbitre : Cindy Buffart assisté de Eric Ducros et Muharrem Yuksel.

Buts pour Saint-Étienne : Maéva Clemaron 3', 43', Anaïs Ribeyra 5', 41', Rose Lavaud 8', Aude Moreau 11', Charlotte Lorgeré 15', Tseng Chu-O 48', 84', Sarah Palacin 89'

Avertissement : Laura Magnin-Feysot 50' pour Besançon

Besançon : 1-Camille Collette, 2-Adeline Girardet, 4-Charlyne Corne, 5-Laura Magnin-Feysot, 3-Sabrina Monnier, 6-Camille Lolliot, 7-Laurie Parraud, 11-Lisa Pretot (13-Joy Coulot 80'), 8-Charlotte Gregy (14-Rachida Hercha 20'), 10-Cathy Cerveau (12-Johanna Leroy 67'), 9-Lauria Hakkar ©, Entr.: Roland Jeannin et Xavier Plancon

Non utilisées : 15-Alexandra Aubin

Saint-Étienne : 1-Julie Perrodin, 2-Morgane Courteille, 3-Ophélie Brevet, 5-Julie Debever (15-Candice Gherbi 46'), 7-Charlotte Gauvin, 9-Tseng Chu-O, 6-Aude Moreau © (13-Anaïs Chareyron 46'), 10-Anaïs Ribeyra (14-Sarah Palacin 71'), 4-Charlotte Lorgeré, 8-Maéva Clemaron, 11-Rose Lavaud, Entr.: Hervé Didier et Patrick Brossat

Non utilisées : 12-Anne-Marie Banuta, 16-Méline Gérard

0-1 (3') : Clemaron

0-2 (5') : Ribeyra

0-3 (8') : Lavaud

0-4 (11') : Moreau

0-5 (15') : Lorgeré

0-6 (41') : Ribeyra

0-7 (43') : Clemaron

0-8 (48') : Tseng

0-9 (84') : Tseng

0-10 (89') : Palacin

Résumé

Menées de cinq buts après seulement un quart d’heure de jeu, les filles du Racing, trop vite embourbées, n’avaient pas les armes pour rivaliser avec des Stéphanoises qui se sont régalées.

On aurait tant aimé que la magie opère. Cet espoir, ce vœu pieux, c’est toute la tribune Honneur qui l’a partagé. Cette tribune - et c’est une des informations principales du rendez-vous - qui avait quasiment fait le plein au moment du coup d’envoi, rendait ostensible, son envie de s’enflammer. Pour avoir cette magie, il aurait fallu l’étincelle. Sur le terrain, la chose a vite été rendue impossible. Le dur retour à la réalité ne devra pas tout faire oublier. D’autant que Saint-Etienne, évidemment beaucoup plus fort dans tous les domaines, a quand même sérieusement profiter d’une entame cauchemardesque. Pour y croire, il n’aurait pas fallu faire d’erreurs. La première tentative lobée, apparemment anodine, de Clemaron surprit malheureusement Collette qui ne put claquer le ballon que dans ses filets (0-1, 3e). La douche froide était telle, qu’on se disait, déjà, que les Bisontines ne s’en remettraient pas. Elles allaient d’ailleurs traverser dix minutes de totale souffrance.

Face à une rapidité d’exécution stéphanoise sans équivoque, le Racing, complètement tétanisé, devenait impuissant. Les « Vertes » appuyaient directement là où ça faisait mal. C’est-à-dire sur le côté droit. « Ce n’est pas faute de les avoir prévenues pourtant » pestait Roland Jeannin après coup. Pas assez épaulée, Monnier, sur son côté gauche, se retrouvait dans le rôle de la proie face à la féline et talentueuse Lavaud, qui déborda à toute vitesse pour caviarder Ribeyra (0-2, 5e), laquelle s’offrait, dans la foulée, le doublé, seule en contre face à une défense trouée (0-3, 8e). Les murmures, ici et là, en disaient long, mais le chemin de croix n’était pas fini puisque, toujours en contre et sans opposition, Moreau ne laissait aucune chance à Collette, livrée à elle-même (0-4, 11e), et à nouveau battue sur la reprise de Lorgeré, après un autre débordement côté droit (0-5, 15e). Cinq buts dans le quart d’heure initial, la note était affreusement salée. L’interruption de quelques instants, suite à la blessure de Gregy, permettait aux Bisontines de se retrouver. Enfin libérées du poids du stress, elles commençaient à sortir la tête de l’eau.

La bonne volonté doubiste, incarnée par l’abattage constant de Parraud dans l’entrejeu, était déjà une belle réponse. Le public bisontin suivait le pas. Il avait juste habilement actualisé son « aux armes » avec un « et nous allons… marquer ». Malgré le clin d’œil, Besançon n’en aura, en réalité, jamais eu l’occasion. Forcément frustrant pour Hakkar, qui n’a pas eu un bon ballon à négocier devant. Pire même, alors que l’accalmie avait fait du bien, une faute de main de Collette sur la frappe de Moreau (0-6, 41e), puis une réalisation instantanée de Clemaron, lancée depuis la médiane (0-7, 42e), rendait quelque peu acide, le goût des crêpes, dévorées à la mi-temps. Faute de suspense, une partie du public quittait Léo-Lagrange. L’autre, majoritaire, tenait encore à manifester son soutien. Mais les individualités stéphanoises étaient décidément bien trop fortes. La Taïwanaise Tseng, qui n’avait pas compté ses efforts jusque là, était logiquement récompensée par un but dès le retour des vestiaires (0-8, 48e). Les « Rouges » essayaient, mais les vagues vertes, incessantes, faisaient trop mal. Il fallait une faute de Magnin-Feysot, épargnée par une arbitre inspirée et quelques beaux arrêts de Collette, pour éviter que le score n’enfle. Tseng (0-9, 84e) et Palacin (0-10, 90e) se chargeaient néanmoins de conclure le récital. Ce qui n’empêchait pas la sortie sous les applaudissements d’une équipe bisontine certes déçue, mais qui se souviendra longtemps de ce moment unique.

Maxime Chevrier

Historique de l'opposition