Coupe de France 2012-2013 - Seizièmes de finale - Laval (DH)-Compiègne (D2) 0-2

C’est avec l’espoir de réaliser un beau coup que les filles des Francs-Archers, qui jouaient en Noir pour l’occasion, ont entamé le match. S’installant dans le camp de leur adversaire, elles maintiennent la pression mais vont vite voir leur enthousiasme douché : sur un contre rondement mené, lancé grâce à un jeu en triangle au milieu de terrain, les visiteuses prennent la défense lavalloise totalement à revers. Latrin se présente seule face à Manceau : sa frappe trouve le poteau mais lui revient dessus, lui permettant de conclure dans le but vide. Après seulement trois minutes de jeu, on peut craindre un scénario semblable à celui vécu par Boulogne au tour précédent, qui avait été battu 9-0 par les Compiégnoises. Au contraire, loin d’être abattues, les Archères continuent de jouer dans le camp de leur adversaire, sans pour autant se montrer vraiment dangereuse. Il faut dire que les petits gabarits de l’attaque des Noirs subissent les duels face à des défenseuses beaucoup plus physiques. Compiègne est clairement supérieur techniquement et collectivement, mais les filles d’Anthony Barousse rivalisent d’abnégation pour maintenir leur adversaire sous pression : les rares incursions des visiteuses se soldent par des échecs, la défense lavalloise jouant parfaitement en couverture et ne laissant personne partir dans son dos, trop échaudée par l’épisode du premier but en contre. Avec un but de retard à la mi-temps, il est même encore permis d’espérer. Après un début de second acte timoré de part et d’autre, les Archères passent tout près d’égaliser à l’heure de jeu, mais la tête plongeante consécutive à un coup-franc est trop molle pour inquiéter Riet. Comme au tour précédent, l’entrée en jeu de Landelle apporte de la fraîcheur à l’attaque lavalloise : suite à un joli jeu en triangle entre Cochon et Lorgerie, le centre de cette dernière trouve la volée de Landelle, trop écrasée pour finir au fond. Quelques minutes plus tard, les Compiégnoises assomment définitivement la rencontre : sur un corner tiré au deuxième poteau, Manceau détourne le ballon sur Ben Haddou, qui lobe intelligemment la gardienne des Noires et double la mise. Fatiguées, les joueuses des FA ont laissé passer leur chance. Malgré la combativité de leur capitaine-courage Dorgère derrière et de Maindron au milieu, elles ne pourront aller plus loin que les seizièmes de finale cette année. Loin d’être ridicules, les filles d’Anthony Barousse ont prouvé qu’elles pouvaient rivaliser avec une très bonne équipe de D2. Ca tombe bien, puisqu’elles joueront justement leur accession dans cette division dès le week-end prochain, avec le début des interrégions. Nul doute qu’en faisant preuve d’autant d’abnégation et de solidité défensive, elles sauront tirer leur épingle du jeu.