Championnat de France de D1 2005-2006 - 16e journée - La Roche-sur-Yon ESO-Juvisy 0-2

Et de seize pour Juvisy

Les Juvisiennes, même si elles ont dû faire face à une vaillante équipe de La Roche-sur-Yon qui a mis beaucoup de cœur à l'ouvrage et leur a donné du fil à retordre, ont fait parler leur expérience pour empocher un seizième succès d'affilée. Une victoire sans relief mais qui les conforte sur leur petit nuage.

Dans ce match des extrêmes avec une équipe juvisienne leader incontesté et à la quête d'un énième titre de champion de France et une formation yonnaise en proie au doute quant à son maintien, seules les Franciliennes ont su tirer leur épingle du jeu. Tout du moins sur le plan comptable, car les Vendéennes ont fait de la résistance et affiché néanmoins une prestation encourageante prouvant qu'elles pouvaient tenir tête aux grosses écuries du tableau. D'entrée, les Vendéennes prenaient le match à bras le corps en quadrillant parfaitement le terrain et dominaient même territorialement le camp juvisien. Si la prudence était de mise avec une défense à quatre et Nathalie Richard esseulée à la pointe de l'attaque, les Yonnaises tenaient, sans complexe, la dragée haute aux visiteuses. Mais ce sont les Juvisiennes qui cueillaient, les premières, les Vendéennes à froid. Virginie Mendes sur le flanc gauche tentait sa chance d'une frappe tendue à l'entrée de la surface. Le ballon se logeait dans la lucarne droite de Malet, surprise par la trajectoire du cuir, qui ne pouvait rien y faire (0-1, 4').

Juvisy balbutie son jeu

Mais les protégées de Malika Bousseau, qui suppléait pour l'occasion à Freddy Potereau sur le banc, ne se laissaient pas abattre. Nathalie Richard et Adama Doumbouya mettaient du cœur à l'ouvrage et secouaient le cocotier dans l'arrière garde juvisienne. L'ESOF ne se montrait guère impressionné par le physique athlétique des leaders du championnats. Mieux les Vendéennes continuaient de faire le pressing en alertant rapidement les Juvisiennes. Sur coup franc, Coraline Roul obligeait Sandrine Capy, la portière visiteuse, à se détendre dans les airs pour repousser le cuir qui prenait la direction du but (10e). Les Yonnaises s'appliquaient à construire mais ne se voyaient pas récompenser de leur débauche d'effort. Adama Doumbouya lancée par Emilie Mazoué manquait de réduire le score (16e). Les Juvisiennes tentaient de répondre du tac au tac et se montraient par séquence dangereuses. Laëtitia Tonazzi servait proprement Marinette Pichon, manifestement dans un jour sans, qui manquait le cadre. Adama Doumbouya continuait de presser la défense bien fébrile des Juvisiennes et tentait à nouveau sa chance mais sans inquiéter Sandrine Capy (23e). Les Juvisiennes balbutiaient leur jeu et se montraient bien fébriles défensivement. Adama Doumbouya profitait de cette fébrilité pour forcer la décision et obligeait la portière francilienne à repousser en urgence le cuir en corner (29e). Le onze de Pascal Gressani reprenait des couleurs et forçait la décision sans trouver la faille à cinq minutes de la pause. Marinette Pichon sur coup franc obligeait Audrey Malet à l'arrêt réflexe (40e). Mais la gardienne sortait le grand jeu et ne tremblait pas face à Emilie Trimoreau qui se présentait seule face à elle (42e).

Les Vendéennes à cœur vaillant

Au retour de la pause, les Vendéennes ne relâchaient pas leurs efforts et se montraient toujours présentes dans les duels et contacts. Mais les Juvisiennes accentuaient leur pressing à l'image de Elise Bussaglia qui, sur coup franc, donnait des frayeurs à l'arrière garde vendéenne. Audrey Malet repoussait le cuir des poings mais Nelly Guilbert et Marinette Pichon étaient tour à tour à l'affût sans connaître la réussite (49e). Puis, les Juvisiennes enfoncaient le clou. Marinette Pichon faisait honneur à son statut de meilleure buteuse du championnat. D'une frappe anodine sur le flanc gauche, l'internationale trompait la portière yonnaise, bien malheureuse sur ce coup-là et qui voyait le cuir filer entre les jambes (0-2, 51'). Les équipières d'Emilie Mazoue ne baissaient pas les bras et continuaient de s'appliquer sous l'impulsion d'une Alexandra Rey très en vue et qui ne ménageait pas ses efforts pour relancer ses partenaires. Jessica Boimare faisait son entrée à la pointe de l'attaque yonnaise à une demi-heure du coup de sifflet final et avait le mérite d'impulser elle aussi un nouveau souffle offfensif. Mais ce sont les Franciliennes qui continuaient à presser face à l'essoufflement physique des Vendéennes. Virginie Mendes voyait sa frappe repoussée par la transversale et Marinette Pichon reprenait à côté du cadre (77e). Peggy Provost mettait elle aussi la main à la pâte pour le FCF Juvisy mais ne réussissait pas à tromper la vigilance d'Audrey Malet (79e) ni même jusqu'à l'issue du match.

Benoît Deroualle