Championnat de France de D1 2014-2015 - 13e journée - Guingamp-Saint-Étienne 3-2

Après avoir maîtrisé sa première période conclue par trois buts, les Bretonnes ont payé leurs erreurs cash. Les Stéphanoises en ont profité pour revenir dans le match et laisser planer le doute jusqu'au coup de sifflet final.

Ce sont les Bretonnes qui prenaient les choses en main dans cette rencontre et venaient tenter quelques frappes sur les buts de Julie Perrodin (13', 16'). La tentative suivante de Désiré Oparanozie allait être claquée en corner par la gardienne stéphanoise. Le but allait suivre, puisque sur le corner frappé rentrant par Clarisse Le Bihan, au second poteau, Teninsoun Sissoko sous la pression de Griedge Mbock et Désiré Oparanozie déviait dans son but (1-0, 29'). L'attaquante nigeriane obtenait un penalty logique quelques minutes plus tard qu'elle transformait (2-0, 33'). Puis Cassandre Furuberget, très en forme actuellement, réussissait à surprendre tout le monde d'une trentaine de mètres (3-0, 36').

À la pause, la cause semblait entendue mais c'était sans compter sur le regain de forme actuel des Amazones. Sarah Palacin signait un doublé, une première fois lancée en profondeur par Alice Benoit, elle marquait d'une frappe écrasée puis sur un exploit personnel, elle décochait du gauche une frappe qui se logeait sous la barre (3-2, 64'). A ce moment-là du match, les Vertes continuaient à presser et obtenaient quelques coups de pied arrêtés mais passées à cinq en défense, Guingamp retrouvait plus de sérénité pour conserver ce résultat.

Réactions

Hervé Didier (Entraîneur de Saint-Etienne) : « Déçu du résultat »

« On a fait une première mi-temps où l'on est passé à côté de ce que l'on aurait dû faire. Je pense que l'on avait les moyens d'accrocher un peu plus cette équipe de Guingamp. Les trois buts en première mi-temps, ce n'est pas cadeau mais pas loin. C'est le regret que l'on peut avoir quand on voit la deuxième mi-temps que l'on peut faire. C'est un petit dommage de gâcher ce que l'on a fait en deuxième mi-temps par des erreurs d'errements que l'on n'a pas vu dans les trois-quatre derniers matchs. On est déçu du résultat, je suis plutôt rassuré de cette deuxième mi-temps parce qu'on n'a pas lâché, on aurait pu en prendre plus si on lâche. C'est une belle réaction qui n'est pas satisfaisante biensûr mais c'est une belle réaction.

Il faut absolument que l'on montre un autre visage pour se rassurer parce que l'on a un autre match contre Metz, le week-end prochain. C'était l'objectif de se rassurer, de montrer que l'on était capable de faire des choses, que l'on avait fait lors des matchs précédents. Il fallait que l'on retrouve ces valeurs dans cette deuxième mi-temps, c'est ce qu'elles ont su faire et cela nous laisse des regrets. On se dit ce n'est pas possible de perdre le match, on aurait pu accrocher un match nul aujourd'hui. »

Sarah M'Barek (Entraîneure de Guingamp) : « On n'était pas à l'abri »

« La fin de match a été stressante pour l'entraineur et les spectateurs. Même si après la petite folie des buts, on a senti s'il y avait toujours danger sur les coups de pied arrêtés et sur les ballons longs, que l'on avait repris le dessus psychologiquement. On n'était pas à l'abri de l'égalisation, c'est certain. Après satisfait d'avoir mis trois buts en première mi-temps, le pire c'est que le discours avait de dire à la mi-temps, que si elle en mettait un, cela pouvait être très dangereux. Je pense que ce match-là, l'année dernière, elles le perdent. Cela montre qu'il y a quand même eu un petit cap de passer, plus de maturité. On a fait preuves de fébrilité mais à cette période de l'année, treizième match de championnat, je pense que l'on peut leur pardonner.

J'ai fait tourner aujourd'hui pour re-concerner un petit peu certaines en prévision du match à Rodez, remettre un petit pic à celles qui s'étaient un petit peu installées. Je pense que cela a marché car il y en a qui faisait la tête mais c'était volontaire. J'ai fait ça pour que tout le monde soit concerné pour le dernier match à Rodez. Ce sera très difficile là-bas, et en plus il y a une certaine saturation parce que les filles ont envie d'être en vacances. Cela va être au forceps. »