Coupe de France 2012-2013

Coupe de France 2012-2013 - Deuxième tour fédéral - Epinal (D2)-Lyon (D1) 0-13

Dimanche 27 janvier 2013 à 14h30

Epinal (Stade de la Colombière)

Epinal (D2) - Lyon (D1) : 0-13 (0-9)

Spectateurs : 1019

Arbitre : Tania Fernandes Morais (LUX) assisté de Serge Parmentelot et Mathias Julien.

Buts pour Lyon : Eugénie Le Sommer 11', 35', 68', Camille Abily 13', 42', 54', Laetitia Tonazzi 18', 27', Amandine Henry 22', Lara Dickenmann 31', 45', Ami Otaki 61', 76'

Avertissement : Solène Geoffroy 78' pour Epinal

Epinal : 1-Madissone Thiebaut, 2-Coraline Reglain (13-Marie Jeantet 52'), 4-Julie Mourot, 5-Djazia Rouani (14-Charlène Zeraida 70'), 3-Solène Geoffroy ©, 8-Nathalie Fatrez, 10-Rahnia Ouassyoun, 6-Laurence L'Huillier, 7-Léonie Fèvre, 9-Mégane Rose (12-Chloé Barlogis 46'), 11-Fanny Brenière, Entr.: Olivier Fatrez

Non utilisées : 15-Julie Mangin

Lyon : 1-Sarah Bouhaddi, 2-Corine Petit-Franco (12-Élodie Thomis 46'), 5-Sabrina Viguier, 3-Wendie Renard ©, 7-Megan Rapinoe (15-Laura Georges 46'), 6-Amandine Henry, 8-Camille Abily, 10-Louisa Necib-Cadamuro, 9-Eugénie Le Sommer, 4-Laetitia Tonazzi (13-Ami Otaki 46'), 11-Lara Dickenmann, Entr.: Patrice Lair

Non utilisées : 14-Laura Agard, 16-Céline Deville

0-1 (11') : Le Sommer

0-2 (13') : Abily

0-3 (18') : Tonazzi

0-4 (22') : Henry

0-5 (27') : Tonazzi

0-6 (31') : Dickenmann

0-7 (35') : Le Sommer

0-8 (42') : Abily

0-9 (45') : Dickenmann

0-10 (54') : Abily

0-11 (61') : Otaki

0-12 (68') : Le Sommer

0-13 (76') : Otaki

Résumé

Evidemment beaucoup trop fort, l'OL sort de la Coupe de France des Spinaliennes qui auront réalisé un rêve en se frottant à leurs idoles 90 minutes durant.

Dans deux semaines, contre Amiens, elles retrouveront le terrain d'à côté, ce synthétique où elles tentent journée après journée de construire leur maintien en Division 2, dans le quasi-anonymat. La différence sera ineffable, et pourtant : de l'ordinaire d'un promu en targuer d'avoir vécu une D2, ces Spinaliennes pourront à jamais se après-midi au milieu des étoiles, à se frotter au gratin du football mondial.Largement suffisant pour atténuer l'ampleur du résultat, alors que toutes ou presque, depuis leurs débuts de footballeuse, n'avaient jamais pris une telle gifle, encore moins en une mi-temps. « Et là, elles ont le sourire, constatait leur coach, Olivier Fatrez, les observant à travers la vitre du club-house de la Colombière. C'est la première fois que je les vois comme ça. »Comment pouvait-il en être autrement, au terme d'une après-midi d'exception, devant un millier de spectateurs, et face à onze joueuses partageant 699 sélections internationales ? Ces mêmes onze, qu'elles adulent et ne voyaient guère qu'à travers la télévision, les Renard, Nécib, Abily ou Le Sommer, venues avec l'obligation de se qualifier en enfilant un maximum de buts, représentent un nirvana face auquel, fatalement, les Spinaliennes ont d'abord (un peu trop) eu les yeux de Chimène, malgré la première tentative de la rencontre, signée Laurence L'Huillier (3e).

Comme le public, venu voir ces stars de l'OL, et qui, dès la pause, avait déjà rentabilisé le billet d'entrée. Neuf buts, frappés du sceau de la maîtrise, parfois tout en technicité (comme l'ouverture du score de Le Sommer d'une volée aussi parfaite que le centre de Dickenmann, ou les enchaînements de Tonazzi ou Dickenmann sur les 3e et 6e réalisations), d'autre fois impressionnants dans la vitesse d'exécution. « Elles se trouvaient comme elles voulaient, et nous, on les a trop regardées », constatait Solène Geoffroy, capitaine d'un groupe spinalien recadré par son coach à la pause.

Celui-ci changeait son fusil d'épaule, lançant Chloé Barlogis pour mieux résister aux ravages du duo Abily-Nécib. Dans le même temps, Lyon passait en 3-4-1-2, haussant encore le ton offensivement avec Nécib et Abily donc, plus Le Sommer, Dickenmann, et les entrées d'Otaki et Thomis. Rien que ça ! Face à pareille armada, Epinal aurait pu sombrer. Ce fut tout le contraire. Poussées de plus en plus par le public, fier de leur vaillance, elles n'en prendront que quatre après la pause, sans vraiment sortir de leur moitié de terrain (une seule frappe captée par Sarah Bouhaddi). Une débauche défensive remarquable quand on rapporte les CV spinaliens à ceux des Lyonnaises, toutes professionnelles, internationales et reconnues dans le monde entier. Mais hier, si les appareils photos visaient les stars rhodaniennes, l'ovation du public fut pour ces Vosgiennes, lessivées, rincées, pulvérisées… mais heureuses comme des gosses. C'est beau de réaliser un rêve.

Historique de l'opposition