Championnat de France de D1 2014-2015
Championnat de France de D1 2014-2015 - 18e journée - PSG-Lyon 0-4
Samedi 21 février 2015 à 20h50
Paris (Stade Charléty)
Spectateurs : 4000
Arbitre : Élodie Coppola assisté de Émilie Mougeot et Aurélie Efe.
Buts pour Lyon : Camille Abily 30', Lotta Schelin 35', Élise Bussaglia 57', Lara Dickenmann 59'
Avertissement : Amandine Henry 45' pour Lyon
PSG : 1-Katarzyna Kiedrzynek (16-Karima Benameur Taieb 69'), 5-Sabrina Delannoy © (18-Marie-Laure Delie 46'), 4-Laura Georges, 22-Josephine Henning (13-Annike Krahn 46'), 3-Laure Boulleau, 14-Kheira Hamraoui, 27-Caroline Seger, 2-Kenza Dali, 19-Fatmire Alushi-Bajramaj, 9-Kosovare Asllani, 11-Jessica Houara d'Hommeaux, Entr.: Farid Benstiti
Non utilisées : 17-Aurélie Kaci, 23-Sara Gama
Lyon : 16-Sarah Bouhaddi, 21-Lara Dickenmann, 5-Saki Kumagai, 3-Wendie Renard ©, 7-Amel Majri (19-Ève Périsset 83'), 6-Amandine Henry (17-Corine Petit-Franco 73'), 15-Élise Bussaglia, 23-Camille Abily, 14-Ada Hegerberg, 8-Lotta Schelin, 9-Eugénie Le Sommer (12-Élodie Thomis 54'), Entr.: Gérard Prêcheur
Non utilisées : 30-Méline Gérard, 24-Mylaine Tarrieu
0-1 (30') : Long ballon de Saki Kumagai vers Ada Hegerberg qui remet en retrait vers Eugénie Le Sommer, le ballon la dépasse et arrive sur Camille Abily qui place une belle frappe au rase du poiteau.
0-2 (35') : Ada Hegerberg centre pour Lotta Schelin qui coupe de la tête.
0-3 (57') : Coup-franc direct d'Élise Bussaglia en pleine lucarne.
0-4 (59') : Lotta Schelin lance dans l'axe Lara Dickenmann qui trompe Katarzyna Kiedrzynek d'une balle piquée.
Résumé
Les Lyonnaises n’ont pas fait de sentiment et ont balayé les Parisiennes (4-0) à l’occasion de la "finale" du championnat de France ce samedi au stade Charléty. A moins d'un cataclysme, l'Olympique Lyonnais sera champion pour la neuvième fois d'affilée en fin de saison.
Vexées par leur élimination en Ligue des Champions par les Parisiennes, les Lyonnaises avaient clairement envie de mettre les choses au point. C’est chose faite pour les filles de Gérard Prêcheur qui ont désormais 99,9% de s’offrir un neuvième titre consécutif de championne de France en fin de saison.
La large victoire quatre à zéro face à son dauphin parisien sur la pelouse en piteux état de Charléty va permettre à l’OL de poursuivre son hégémonie en D1F. « Nous avions à cœur de prendre notre revanche, je pense qu’il ne peut plus rien nous arriver en championnat désormais », estimait même Eugénie Le Sommer au micro de France4. Dans un match très rythmé, les Parisiennes ont pourtant fait preuve d’audace d’entrée de jeu avec cette tentative de lob lointain d’Alushi, claqué in extremis en corner par Bouhaddi (13e).
Mais les Rhodaniennes, qui ont eu la maîtrise du jeu la majeure partie de la rencontre, sont ensuite peu à peu montées en régime. Et, contrairement à leur 8es de finale de Ligue des Champions, elles ont su être réalistes et très solides. C’est Ada Hegerberg qui a fait la différence. De la tête, ma jeune norvégienne a remisé sur Abily dont la frappe croisée à ras de terre à l’entrée de la surface n’a pu être que freinée par Kiedrzynek (30e).
Benstiti : « Se scénario est dramatique pour nous »
L’OL a fait le break cinq minutes plus tard. A la baguette, toujours Ada Hegerbeg. Après s’être défaite de Seger, elle a distillé un centre tendu pour Schelin qui a doublé la mise d’une tête décroisée. A 2-0, Paris, très timide offensivement, devait alors inscrire quatre buts pour être champion de France. Beaucoup trop. Surtout que le récital lyonnais s’est poursuivi en seconde période.
Un coup franc parfaitement enroulé au-dessus du mur de Bussaglia (57e) puis un petit piqué de Dickenmann devant Kiedrzynek qui s’est blessée sur cette même action (60e) ont complété la symphonie lyonnaise, sans réelle fausse note ce samedi à Charléty. « Le score est lourd, les Lyonnaises ont été très efficaces, le scénario est dramatique pour nous. Le rêve se transforme en cauchemar, nous avons été fébriles sur les temps forts de Lyon », confiait Farid Benstiti. Si l’OL bat l’ASSE puis Rodez le 29 mars, il sera officiellement sacré champion de France.
Thibault Simonnet
Réactions
Farid Benstiti (entraîneur du PSG)
« On parlait de rêve, c'est devenu un cauchemar. On prend un but sur un temps fort de Lyon. Tout s'est enchaîné après. On peut revenir à 2-1 mais on ne le fait pas. C'est l'efficacité qui a fait la différence. De notre côté, on a été fébrile, on s'est projeté vers l'avant avec de la retenue. J'ai senti une équipe fébrile, cela ne s'est pas joué au mental. On ne peut pas laisser 10 cm à certaines joueuses comme Schelin sinon elle met le ballon au fond. Il n'y a pas d'excuse. Il faut avoir plus d'humilité, se bagarrer sur tous les ballons. Il faut savoir être solide dans les temps forts de l'adversaire car ce n'est pas n'importe qui en face. Contre Lyon on ne peut pas se permettre la moindre erreur. 4-0 c'est très dur, mais ce n'est pas immérité vu la prestation de l'équipe aujourd'hui. »
Laura Georges (défenseure du PSG)
« Les Lyonnaises mérite leur victoire 4-0 car elles ont dominé. On n'a pas fait les choses du foot, on a perdu trop de ballons. On a eu des temps forts mais on n'a pas marqué. C'est notre souci depuis le début de saison. Lyon sur ces quelques occasions a été réaliste. C'est ce qui fait la différence au haut niveau.
On n'a pas su répondre dans les duels, ni tactiquement, c'est dommage. Ce sont des axes de travail pour l'avenir. Il faut bien finir le championnat et se concentrer sur la Champions League qui arrive. »
Jessica Houara (milieu du PSG)
« C'est un cauchemar. Elles ont été meilleures, supérieures, ont remporté tous les duels. Cela nous montre le chemin qu'il reste à parcourir. Les grands matches se jouent sur le mental mais aussi sur des détails, et quand on voit les deux premiers buts qu'on encaisse... On perd deux objectifs en une semaine. Il va falloir se remobiliser pour la Ligue des champions afin de sauver notre saison. »
Wendie Renard (capitaine de Lyon)
« On avait à coeur de battre le PSG. On est venu ici avec beaucoup d'ambitions après cette élimination en Ligue des Champions. Personnellement, c'était toujours dans ma tête. C'était un match à enjeux, on l'a remporté. C'est quelque chose de bien. Ca c'est décidé sur l'impact et on a réussi à poser notre jeu. Et quand on y arrive, c'est difficile de nous arrêter. »
Camille Abily (milieu de Lyon)
« On savait que le PSG était une très bonne équipe. On a mis la qualité. C'est vrai qu'elles se sont approchées de nous mais on continue à travailler de notre côté. On a un gros collectif et ce soir on a été efficaces offensivement et défensivement.
(Sur son but) Il y a une concentration, j'avais surtout peur de l'envoyer dans les nuages. J'étais très appliquée. J'ai hésité à faire un contrôle et a enchaîner mais je me suis que je n'étais pas la plus rapide, j'ai visé le petit filet. »
Lotta Schelin (attaquante de Lyon)
« Comment ne pas être motivée quand on joue le PSG et que c'est une finale de championnat. On était dedans, les quinze premières minutes sont pour Paris, c'est normal, c'est une bonne équipe mais sur le résultat, on ne peut pas dire grand chose. L'élimination en Coupe d'Europe a été un échec, mais ce soir, c'était un autre contexte et il n'y avait pas d'esprit de revanche.
J'aime trop Lyon, c'est mon équipe, c'est mon club, ça fait longtemps qu'on enchaîne les belles saisons et c'est loin d'être fini. »
Gérard Prêcheur (entraîneur de Lyon)
« Il y a beaucoup de satisfaction. Je voudrais dire que les filles ont été extra, elles ont fait un gros match. Mais je vais quelque chose que je n'ai jamais fait avant, à tort. Je voudrais mettre en avant tout mon staff. On a bossé comme des malades pendant huit semaines et on avait vu qu'il y avait des points faibles et les buts sont venus sur des situations d'entraînement. »
Jean-Michel Aulas (président de Lyon)
« Je suis très fier de ce qui a été fait. J'ai lu la presse (ndlr : Le Parisien) et nous aussi on a quand même un staff. On a gagné ce match sans discussion. C'est un plaisir et un honneur pour moi d'avoir des équipes masculines et féminines qui font jouer un maximum d'internationaux français et des jeunes. On gardera le même groupe la saison prochaine avec quelques ajouts. »
Avec William Commegrain/lesfeminines.fr